Rechercher
Rechercher

Actualités

Les membres de la Sécurité nationale, sous l’autorité de Abbas, se déploient dans Gaza Vive tension au lendemain des violences interpalestiniennes

Trois Palestiniens ont été blessés et un tué hier lors de heurts entre les groupes rivaux du Fateh et du Hamas, alors que les activités dans les ministères ont été suspendues en Cisjordanie et à Gaza, au lendemain de violences interpalestiniennes meurtrières. Cependant hormis ces incidents sporadiques, la Cisjordanie et la bande de Gaza sont restées calmes même si la tension y est vive. Au lendemain d’un dimanche particulièrement meurtrier, les rues de Gaza, qui avaient été transformées en champ de bataille, ont retrouvé un certain calme hier. Calme rendu possible par le retrait, avant l’aube, de la force du gouvernement du mouvement islamiste Hamas sous la pression du président Mahmoud Abbas, un cadre du Fateh. Dimanche, les violences, les plus meurtrières depuis l’entrée en fonctions du gouvernement du Hamas fin mars, avaient fait huit morts et 130 blessés. Elles avaient éclaté à la suite du déploiement d’une force du Hamas à Gaza pour y ramener l’ordre après plusieurs jours de manifestations de membres des forces de sécurité, fidèles au Fateh, qui réclamaient le paiement d’arriérés de salaires. Des violences qui sont en outre intervenues alors que le processus politique pour former un gouvernement d’union nationale est dans l’impasse et avant le début de la tournée de la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice au Proche-Orient qui doit la mener en Israël et dans les territoires palestiniens (voir ci-dessous). Hier, des membres de la Sécurité nationale, sous l’autorité de M. Abbas, ont effectué des patrouilles dans les rues de Gaza et ont été déployés à de nombreux carrefours de la ville, où des hommes armés ont participé par centaines aux funérailles des victimes. « Dans la nuit, des centaines de membres de la Sécurité nationale se sont déployés dans les rues et sur les routes de Gaza pour faire régner l’ordre », a affirmé un haut responsable de cette force. « Les choses sont calmes aujourd’hui », a ajouté le porte-parole du gouvernement du Hamas Ghazi Hamad. Mais la tension reste vive. À Naplouse, en Cisjordanie, deux gardes du corps du vice-Premier ministre du Hamas Nasseredine al-Chaër ont été blessés, dont un grièvement, par des tirs contre leur voiture. Le ministre ne se trouvait pas dans le véhicule. Un membre des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, un mouvement lié au Fateh, a également été blessé par balles dans un autre incident avec des activistes du Hamas. À Ramallah, une grève générale à l’appel des Brigades d’al-Aqsa a été massivement suivie pour dénoncer la « répression » des manifestations par les forces du gouvernement du Hamas. Tous les magasins du centre-ville sont restés fermés. La grève a toutefois été peu suivie ailleurs en Cisjordanie. Néanmoins, à Jéricho, un serveur a été tué lors de tirs opérés par un groupe d’activistes des Brigades des martyrs d’al-Aqsa, liées au Fateh, contre un restaurant qui refusait de faire grève. En réaction à la flambée de violences à Gaza, des centaines de manifestants pro-Fateh avaient mis le feu au siège du gouvernement à Ramallah et saccagé les locaux du groupe parlementaire du Hamas. En signe de protestation, le gouvernement a annoncé « la suspension du travail dans les institutions gouvernementales lundi », a indiqué M. Hamad. Selon un conseiller de M. Abbas, Nabil Amrou, le président palestinien rentre aujourd’hui d’une tournée arabe et doit annoncer une décision. « Il aura plusieurs choix devant lui pour sortir de la crise, dont des élections anticipées. Il n’est pas possible d’annoncer cette décision pour l’heure, mais un dialogue sans fin ne peut se poursuivre », a-t-il dit, en allusion aux discussions sur la formation d’un cabinet d’union. Les fonctionnaires de l’Autorité palestinienne, proches du Fateh, manifestent depuis le 2 septembre pour réclamer leurs payes qui n’ont été que très partiellement versées depuis fin mars. Israël a suspendu le transfert du produit de la TVA et des taxes de douanes prélevées pour le compte de l’Autorité palestinienne qui servait à régler les quelque 170 000 employés publics alors que la communauté internationale a cessé ses aides directes à l’Autorité palestinienne, accusant le Hamas d’être une organisation terroriste. Face à cette montée de violences, la France a notamment lancé hier un appel au calme, alors que le Premier ministre jordanien Maarouf Bakhit disait espérer que la « sagesse prévaudrait » entre les parties palestiniennes. Le Front national progressiste, une coalition de partis au pouvoir en Syrie, a, pour sa part, appelé les Palestiniens à ne pas céder face au « complot » contre l’unité et la cause palestinienne que représentent les affrontements entre Hamas et Fateh. Par ailleurs, un pêcheur a été tué par les tirs de vedettes de la marine israélienne au large de Gaza.

Trois Palestiniens ont été blessés et un tué hier lors de heurts entre les groupes rivaux du Fateh et du Hamas, alors que les activités dans les ministères ont été suspendues en Cisjordanie et à Gaza, au lendemain de violences interpalestiniennes meurtrières. Cependant hormis ces incidents sporadiques, la Cisjordanie et la bande de Gaza sont restées calmes même si la tension y est...