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P-O - Aucun progrès dans les discussions avec le Hamas, affirme Abbas Le Fateh ne croit plus à un gouvernement d’union

Le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas ne se faisait plus d’illusion hier sur la formation d’un gouvernement d’union nationale avec le Hamas, tant les différends entre les deux partis semblent insurmontables. Depuis Doha, où il effectuait une visite officielle, M. Abbas a dressé un tableau pessimiste. « Je ne peux pas dire qu’il y ait eu un quelconque progrès » dans les discussions avec le Hamas, a-t-il déclaré. «Parler d’un gouvernement d’union nationale n’est plus sérieux », a déclaré de son côté un porte-parole du Fateh à Gaza, Maher Miqdad. Dans l’entourage de M. Abbas, on évoque de plus en plus la possibilité de l’organisation d’un référendum sur le programme du cabinet d’union et même de nouvelles élections parlementaires et présidentielle pour trouver une issue. Les Palestiniens considèrent qu’un tel cabinet sera en mesure de mettre fin au boycott international et à la crise politico-financière qui sévit dans les Territoires depuis l’entrée en fonctions du Hamas fin mars. Un émissaire de M. Abbas, envoyé cette semaine à Gaza pour rencontrer les dirigeants islamistes après le gel des négociations il y a près de deux semaines sur la formation du gouvernement, a achevé sa mission sur un constat d’échec. Rawhi Fattouh et une délégation du Hamas du Premier ministre Ismaïl Haniyeh n’ont pas réussi à s’entendre « sur des points communs », a affirmé M. Miqdad. Selon lui, les discussions ont notamment achoppé sur le refus du Hamas d’accepter dans sa forme actuelle une initiative de paix arabe, adoptée en 2002, qui constitue une reconnaissance implicite de l’existence d’Israël, ce à quoi le Hamas s’est toujours refusé. Reconnaissant « une crise » dans les discussions, le chef de la délégation du Hamas, Khalil al-Hayya, a estimé toutefois qu’elle pouvait être « surmontée par le dialogue ». Le Hamas est « attaché à un gouvernement d’union et aux grandes lignes du programme qui a fait l’objet d’un accord entre le président Abbas et le Premier ministre Haniyeh, mais un désaccord persiste à propos de l’initiative arabe », a ajouté M. Hayya, chef du groupe parlementaire du Hamas. « Des consultations supplémentaires sont nécessaires pour aplanir les divergences », a-t-il poursuivi. Dans ce contexte de crise, les accusations ont continué de fuser sur les responsabilités de l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations. Haranguant une foule de plus de 10 000 personnes rassemblées à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza, un porte-parole du Hamas, le député Mouchir al-Masri, s’en est violemment pris aux « comploteurs » qui cherchent, selon lui, à faire chuter le gouvernement.

Le Fateh du président palestinien Mahmoud Abbas ne se faisait plus d’illusion hier sur la formation d’un gouvernement d’union nationale avec le Hamas, tant les différends entre les deux partis semblent insurmontables.
Depuis Doha, où il effectuait une visite officielle, M. Abbas a dressé un tableau pessimiste. « Je ne peux pas dire qu’il y ait eu un quelconque progrès » dans les...