Une nouvelle vidéo du numéro deux d’el-Qaëda diffusée hier soir Zawahiri affirme que Bush a échoué et traite Benoît XVI de « charlatan »

Le numéro deux d’el-Qaëda, Ayman al-Zawahiri, a qualifié de « menteur » le président américain George W. Bush qui, selon lui, a échoué dans sa guerre contre le réseau terroriste, dans un nouveau message vidéo mis en ligne hier soir, selon la télévision al-Jazira. Dans ce même message, il traite également le pape Benoît XVI de charlatan. Dans un messsage vidéo, « Ayman al-Zawahiri qualifie Bush de menteur et (dit) qu’il a échoué dans sa guerre contre el-Qaëda », a indiqué la chaîne satellitaire qatarie dans un bandeau. Jeudi, des sites internet islamistes avaient annoncé la « prochaine » diffusion d’une nouvelle vidéo de M. Zawahiri, intitulée : Bush, le pape du Vatican, le Darfour et les croisades. M. Zawahiri s’était exprimé pour la dernière fois dans une vidéo diffusée à l’occasion du cinquième anniversaire des attentats antiaméricains du 11 septembre 2001. Il avait alors proféré de nouvelles menaces contre les pays occidentaux et leurs alliés, désignant notamment le Golfe et Israël comme les prochaines cibles d’el-Qaëda. Il avait également brandi la menace indirecte de nouveaux attentats contre la France de la part du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un mouvement algérien radical qui a renouvelé son allégeance à el-Qaëda. M. Zawahiri a également traité hier le pape Benoît XVI de charlatan, concernant les propos qu’il a tenus sur l’islam lors d’une conférence à Ratisbonne au cours de son récent voyage en Bavière. « Ce charlatan a accusé l’islam d’être incompatible avec la rationalité, tout en oubliant que son propre christianisme est inacceptable pour un esprit sensé », a déclaré M. Zawahiri. Dans son discours, le pape avait cité Manuel II Paléologue, empereur byzantin du XIVe siècle, sur le christianisme et l’islam, et notamment une phrase affirmant que le prophète Mohammad n’a apporté que « du mauvais et de l’inhumain », « par exemple en prescrivant de répandre par le glaive la foi qu’il prêchait ». Le souverain pontife a exprimé des regrets à plusieurs reprises depuis lors, après les réactions de colère à son discours dans le monde musulman, mais il n’a pas présenté les excuses qu’attendaient de lui nombre de musulmans.