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La résolution 1701 fait penser à une équation algébrique formée d’un polynôme et de plusieurs inconnues. Dans les méandres de la géopolitique, il n’est pas facile d’identifier les tenants et aboutissants de cette décision. Quoi qu’il en soit, elle a le mérite d’installer le pays dans une aire de calme relatif, de stabilité, indispensable au passage de l’état de guerre à une logique de paix. Il est inconcevable de rester inerte face à ce chorus généreusement orchestré par des démocraties éclairées. L’essentiel est de saisir cette opportunité, pour dire haut et fort nos convictions, en particulier, exprimer une vision de l’État qui inclut en priorité une «doctrine de justice sociale», dans un Liban libre, souverain, fraternel et éducateur. Dans le contexte actuel, de dures épreuves et de fragilité, la politique doit aller constamment au-devant des besoins des gens. Essayer de mettre fin à la tentation de sectarisme et de repli sur soi. Aussi, les dirigeants devront-ils veiller à ne pas être eux-mêmes des sujets de scandale, des obstacles à l’application de la loi. On reproche souvent à nos gouvernants de faire beaucoup de discours et de ne pas mettre en œuvre suffisamment de parcours dans lesquels les personnes puissent s’engager pour vivre leur citoyenneté. Pourtant, nos institutions ne demandent qu’à être des espaces d’initiation, pour peu qu’on sache retrouver l’efficacité de leur structure propre. Les affres de la guerre ont suscité dans le pays un dynamisme renouvelé de patriotisme. Cette évolution réclame un devoir immédiat d’agir. Repenser les lois de manière à introduire un ordre juste dans la société. Il reste à trouver l’antidote contre l’anxiété, une vive inquiétude née de l’appréhension des événements, chez ceux qui s’interrogent sur leur destin et leur avenir. Pour évacuer ce sentiment d’incertitude, parmi les thérapies curatives, il y a l’option de se mettre à l’écoute du «cœur» et de «l’esprit». Charles AZAR