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Actualités - CHRONOLOGIE

Irak - Le président déchu expulsé du tribunal pour la troisième fois en une semaine Confusion totale au procès de Saddam Hussein

L’ex-président irakien Saddam Hussein a été expulsé, hier, pour la troisième fois en une semaine du tribunal de Bagdad où il est jugé pour génocide contre les Kurdes, ce qui a provoqué le tumulte chez les six autres accusés qui ont été à leur tour expulsés. Après une suspension d’audience pour tenter de ramener le calme, le juge Mohammad al-Oreibi al-Majid al-Khalifa a finalement préféré reprendre les débats sans aucun des accusés et a ensuite pris la décision de suspendre le procès jusqu’au 9 octobre, ce qui permettra aux accusés de prendre contact avec leurs avocats ou d’en choisir de nouveaux, a-t-il dit. Saddam Hussein et ses six coaccusés protestent régulièrement contre le fait que le procès se poursuive alors que l’ensemble des avocats de la défense ont décidé de le boycotter parce qu’ils considèrent que le gouvernement « exerce de fortes pressions » sur le tribunal. Saddam Hussein et six de ses lieutenants sont jugés pour avoir ordonné et exécuté les campagnes militaires d’al-Anfal, qui ont fait en 1987 et 1988 180 000 victimes au Kurdistan, selon l’accusation. Sept témoins kurdes sont intervenus hier au procès pour décrire comment leur famille ou des parents ont disparu au cours des opérations militaires de 1987-1988, sans qu’il soit jamais possible de savoir ce qui leur est arrivé. Par ailleurs, les députés ont entamé hier le délicat débat sur la transformation de l’Irak en un État fédéral, évolution souhaitée par les grands partis chiites et les Kurdes, mais redoutée par les sunnites qui craignent d’être isolés dans des provinces désertiques et sans pétrole. Ce projet doit, sauf surprise, être adopté à la fin de la semaine prochaine, mais aux termes d’un compromis intervenu dimanche dernier entre chiites et sunnites, il ne pourra s’appliquer que 18 mois après son adoption. Ce délai doit permettre, parallèlement, d’amender la Constitution pour fixer les limites du fédéralisme, et donc rassurer les sunnites. Les violences se sont poursuivies entre-temps et au moins vingt-cinq personnes ont été tuées en Irak, dont cinq dans un attentat-suicide dans le centre de Bagdad. Un kamikaze à bord d’une moto piégée a foncé sur le siège du Parti communiste place al-Andalous, dans le centre de la capitale, tuant cinq personnes et en blessant 15, selon des sources hospitalières.
L’ex-président irakien Saddam Hussein a été expulsé, hier, pour la troisième fois en une semaine du tribunal de Bagdad où il est jugé pour génocide contre les Kurdes, ce qui a provoqué le tumulte chez les six autres accusés qui ont été à leur tour expulsés.
Après une suspension d’audience pour tenter de ramener le calme, le juge Mohammad al-Oreibi al-Majid...