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Promesse tenue J’ai toujours voulu croire que tous les Libanais n’ont qu’un seul Dieu, un Dieu qui leur a offert un aussi beau pays : le Grand Liban, un message pour le monde entier. Mais il est indéniable que certains Libanais ont mal compris ce message et ont voulu suivre un autre Dieu, un Dieu qui leur a permis d’édifier un État afin de détruire leur propre État. Il nous incombe de les aider à croire dans le seul modèle qui sied à notre pays, celui du Liban multiconfessionnel, libre, indépendant, souverain ; en bref, le Liban-message. À ces Libanais, je rappelle que le Dieu que je connais m’enseigne que le seul État providence pour tous les Libanais est le Liban. Il ne me reste qu’à souhaiter à ces Libanais d’adorer le Dieu de tous les Libanais, celui qui nous a réunis sur cette terre bénie. Alors il sera possible de comprendre le sens de la « promesse de Dieu tenue ». Carlos ACHKAR Kinshasa Le précédent danois Qui aurait un jour imaginé entendre un pape émettre une « critique dangereuse » ? Pourtant Benoît XVI avait été très proche du pape Jean-Paul II, qui, dit-on, l’avait recommandé comme son successeur tant leur façon de penser était proche. Jean-Paul II avait donné son accord à la construction d’une mosquée à Rome. Il s’était excusé au nom de tous les chrétiens pour les crimes commis au cours des siècles au nom du christianisme. Comment alors imaginer que son successeur, l’homme que nous, chrétiens, considérons comme le « plus proche de la perfection spirituelle » sur terre, a pu oublier l’affaire des caricatures danoises, encore présente dans les mémoires ? Benoît XVI et ses conseillers assurent que ses propos ont été mal interprétés. Il y a fort à parier que la majorité a écouté ce qui lui a été rapporté et non pas ce qu’a dit le pape. Johnny FÉNIANOS Un matin d’exil Il y a des voix qu’on n’oublie jamais, elle avait dit. Il avait quitté, elle était restée. Ils se nourrissaient de promesses. Ils voulaient finir leur histoire ensemble. Leurs étoiles s’étaient placées. Elles dictaient leur destin. Il voulait se faire une autre vie, de ces vies qu’on voulait qu’il rêve. De ces rêves teintés d’amertume et d’absurde. Il avait rejoué cet instant, qu’il dirait. Il disait le bonheur. Celui qu’il avait seul goûté. Il disait ses yeux de miel et d’étoiles. Il rejouait la lumière de sa peau. Il lui disait sans le dire, son parfum jasmin qui l’envahissait. De tous les instants qui font la vie, il avait choisi celui-là. Il était matin pour lui, crépuscule pour elle. Il fallait rentrer, ne plus dire, raccrocher.... Sans avoir pu dire les regrets de l’absence. Jean-Claude DELIFER Montréal Canada