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Nucléaire - Les pays arabes déterminés à faire adopter une résolution condamnant les activités de l’État hébreu Israël en difficulté à l’AIEA pour ses activités atomiques

Les pays arabes semblaient déterminés hier à faire enfin adopter par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) une résolution condamnant les activités nucléaires d’Israël, alors que l’ONU accentuait sa pression sur l’Iran à New York. Quinze pays arabes plus l’Indonésie et l’Iran ont fait inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’AIEA à Vienne un projet de résolution sur « les capacités et les menaces nucléaires d’Israël », qui doit être débattu aujourd’hui. « Pour la première fois depuis 1991 (quand une telle résolution avait été adoptée), ils semblent prêts à aller jusqu’au bout dans leur volonté de traiter cette question », et ce moins de six semaines après la fin des bombardements israéliens au Liban, a indiqué un diplomate occidental à l’AFP. « Si le projet de résolution est maintenu, il a aussi de bonnes chances d’être adopté » en mettant en porte-à-faux les Occidentaux, qui, eux, avaient fait passer en début d’année une résolution du Conseil des gouverneurs, l’exécutif de l’AIEA, condamnant le programme nucléaire iranien, a affirmé cette source hier. Par le passé, des projets similaires avaient été évoqués mais pas formellement mis à l’ordre du jour, car, en échange, les Israéliens soutenaient un appel en faveur d’un Proche-Orient sans arme nucléaire proposé par l’Égypte. Mais le représentant syrien auprès de l’AIEA, Ibrahim Othman, un des principaux promoteurs du projet de résolution mettant en cause Israël, a estimé devant les 141 pays membres de l’agence que « l’agression criminelle (d’Israël) contre le Liban et la Palestine » exigeait désormais une adoption du texte. « Il est vrai que le (conflit au) Liban complique l’affaire, mais on ne peut encore espérer une marche arrière comme par le passé », a affirmé un autre diplomate occidental. Le maintien à l’ordre du jour de cette résolution placerait les pays occidentaux « dans l’embarras » en les obligeant à prendre position sur le dossier nucléaire israélien, un sujet peu souvent évoqué car Israël, à la différence de l’Iran, n’est pas signataire du Traité de non-prolifération (TNP), a souligné le premier diplomate. L’État hébreu ne reconnaît pas officiellement avoir l’arme nucléaire, mais il possède, selon une majorité d’experts, au moins 200 bombes atomiques. Son représentant auprès de l’AIEA, Gideon Frank, a souligné sans nommer l’Iran qu’Israël ne resterait « pas indifférent » face au programme nucléaire de Téhéran, dont le développement « compromettrait gravement la stabilité régionale » et représenterait un « défi existentiel » pour l’État hébreu. La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a parallèlement appelé lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York la communauté internationale à la fermeté face au « danger croissant » posé par Téhéran. Selon des sources diplomatiques, les grandes puissances ont donné à l’Iran jusqu’à début octobre pour répondre à une offre de négociations assortie d’un gel de ses activités d’enrichissement, sous peine de sanctions. Mais les pays arabes « sont lassés des deux poids, deux mesures », souligne à Vienne un diplomate du Proche-Orient. Maintenant que le projet de résolution a été inscrit à l’ordre du jour de l’AIEA, l’unanimité des pays qui y ont souscrit, y compris l’Iran et le Liban, serait nécessaire pour le retirer. À défaut, « on peut compter sur une séance marathon vendredi avec une multiplication d’amendements et de votes séparés », affirme-t-il. Une abstention des Occidentaux affaiblirait la portée de la résolution, mais n’empêcherait pas son adoption, a souligné cette source.

Les pays arabes semblaient déterminés hier à faire enfin adopter par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) une résolution condamnant les activités nucléaires d’Israël, alors que l’ONU accentuait sa pression sur l’Iran à New York.

Quinze pays arabes plus l’Indonésie et l’Iran ont fait inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’AIEA...