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Deux dirigeants religieux et des militants de la mouvance radicale chiite de Moqtada Sadr arrêtés à Najaf Les Irakiens prennent le contrôle de la sécurité dans la province de Zi Qar

Deux dirigeants religieux et des militants de la mouvance radicale chiite de Moqtada Sadr ont été arrêtés à Najaf, ville sainte du sud de l’Irak, tandis que les forces irakiennes ont pris hier le contrôle de la sécurité d’une seconde province irakienne. En outre, 33 personnes, dont 24 soldats et policiers, ont été tuées à travers le pays, à l’approche du mois de jeûne musulman du ramadan. Les généraux américains estiment que le ramadan sera une période marquée par une recrudescence des violences. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces de sécurité ont mené des opérations contre les domiciles de dirigeants de la mouvance radicale chiite de Moqtada Sadr dans plusieurs villes au sud de Bagdad. Selon le porte-parole de ce groupe, Hazem al-Aaraji, Salah al-Obeidi, un proche collaborateur de Moqtada Sadr, et cheikh Bassem al-Ghoreifi, imam de la mosquée al-Houriyah à Bagdad, ont été arrêtés à Najaf (160 km au sud de Bagdad). M. Aaraji a indiqué que d’autres arrestations avaient eu lieu à Bassora et à Diwaniya, sans donner plus de détails. Un responsable du bureau de Sadr à Najaf a, pour sa part, affirmé à l’AFP que le bloc parlementaire de Moqtada Sadr (30 élus sur les 275) allait « intervenir pour réclamer la libération des deux chefs religieux ». Le bureau de Sadr a accusé l’armée américaine d’« avoir procédé à ces arrestations pour chercher à déstabiliser des régions sûres ». Interrogé, un porte-parole militaire américain, Barry Johnson, n’a pas voulu confirmer que la mouvance Sadr était visée. « Nous menons de façon continue des opérations contre des personnes soupçonnées d’implication dans des violences confessionnelles », a-t-il dit. En fin d’après-midi, quelque 200 partisans de Moqtada Sadr ont manifesté à Najaf pour réclamer la libération de Salah al-Obeidi. Auparavant, un membre du bureau de Sadr, Moayed al-Khazraji, avait appelé au calme lors d’une conférence de presse. « Nous ne voulons pas de confrontation et nous cherchons à obtenir la libération des détenus par les voies pacifiques », avait-il dit. « Moqtada Sadr est soucieux d’éviter l’effusion de sang irakien et appelle à l’apaisement », avait-il ajouté. Toujours dans le sud du pays, la province de Zi Qar, dont la capitale est Nassiriya, est passée sous le contrôle des forces irakiennes lors d’une cérémonie de transfert de la sécurité jusqu’ici assurée par la Force multinationale (FMN) dirigée par les États-Unis. Zi Qar est la seconde des 18 provinces irakiennes à passer sous le contrôle irakien, après celle de Mouthanna, également située dans le Sud chiite. Les troupes de la FMN dans cette province, constituées de quelque 1 860 soldats italiens et 430 roumains, resteront disponibles en soutien éventuel, et pour former et entraîner les soldats et policiers irakiens. Le niveau de violence à Zi Qar, qui compte 1,5 million d’habitants en majorité chiites, y est relativement peu élevé.

Deux dirigeants religieux et des militants de la mouvance radicale chiite de Moqtada Sadr ont été arrêtés à Najaf, ville sainte du sud de l’Irak, tandis que les forces irakiennes ont pris hier le contrôle de la sécurité d’une seconde province irakienne. En outre, 33 personnes, dont 24 soldats et policiers, ont été tuées à travers le pays, à l’approche du mois de jeûne...