Rechercher
Rechercher

Actualités

Un scrutin dominé par les questions de terrorisme Les Yéménites élisent leur président, Saleh favori à sa propre succession

Les Yéménites élisaient hier leur président, au cours d’un scrutin que le chef de l’État sortant, Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 28 ans, était quasiment certain de remporter et qui était dominé par les questions de terrorisme. Même si sa victoire ne faisait guère de doute, c’était la première fois en 28 ans au pouvoir qu’avec ce scrutin, M. Saleh, 64 ans, était confronté à une réelle opposition. « Il y a cette fois-ci une concurrence loyale et honnête. Pour la première fois, j’ai le sentiment que j’exerce un droit véritablement démocratique », a déclaré un fonctionnaire de 34 ans, Abdel Ghani Ali al-Fakih, au moment de voter dans un bureau installé dans les locaux d’une école du quartier Hadda à Sanaa. Les premières informations faisaient état d’une participation importante. Les femmes votaient séparément. Complètement couvertes de noir, elles étaient systématiquement fouillées à l’entrée du bureau par des femmes policières en uniforme de camouflage portant elles-mêmes le voile et le béret militaire par-dessus. Le scrutin a été précédé par une campagne tendue, marquée par des violences. Un double attentat-suicide à la voiture piégée contre des installations pétrolières, qui a coûté la vie aux quatre assaillants et à un garde, avait été déjoué vendredi par les autorités. Le lendemain, le gouvernement annonçait l’arrestation de quatre « terroristes » yéménites liés au réseau el-Qaëda, qui planifiaient des attaques à Sanaa. Hier, selon un responsable de la sécurité, qui a requis l’anonymat, les autorités yéménites ont arrêté à Sanaa un membre présumé du réseau terroriste el-Qaëda, qui avait en sa possession des grenades et des explosifs qu’il entendait utiliser pour perpétrer des attentats dans la capitale. Mardi, le président Saleh avait personnellement annoncé l’arrestation d’un « important terroriste » présenté comme un garde du corps de son principal rival, un ancien ministre du Pétrole et ex-député indépendant, Fayçal ben Chamlane, 72 ans, candidat du Forum commun, une alliance de cinq partis d’opposition. Ces évènements sont venus rappeler que le terrorisme restait l’une des principales menaces pour le Yémen, allié officiel des États-Unis dans la lutte contre el-Qaëda. L’enlèvement de quatre touristes français, kidnappés le 10 septembre par des membres d’une tribu du sud-est du pays, planait également sur cette élection, le pouvoir n’étant pas parvenu à obtenir leur remise en liberté, même si M. Saleh a prédit mardi leur libération dans les prochains jours.
Les Yéménites élisaient hier leur président, au cours d’un scrutin que le chef de l’État sortant, Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 28 ans, était quasiment certain de remporter et qui était dominé par les questions de terrorisme.
Même si sa victoire ne faisait guère de doute, c’était la première fois en 28 ans au pouvoir qu’avec ce scrutin, M. Saleh, 64 ans,...