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Washington commence à afficher son impatience à l’égard des dirigeants irakiens Saddam Hussein expulsé du tribunal sur ordre du nouveau juge

La dixième audience du procès de Saddam Hussein, accusé de génocide contre les populations kurdes, s’est ouverte hier à Bagdad dans une ambiance mouvementée sous la présidence d’un nouveau juge, qui a ordonné au président déchu de quitter la salle, alors que le procès a été ajourné à lundi 25 septembre. Par ailleurs, Washington commence à afficher son impatience à l’égard des dirigeants irakiens. Mohammad al-Oreibi al-Majid al-Khalifa, un chiite qui avait été l’adjoint du président du tribunal Abdallah al-Amery, a présidé les débats du procès après la révocation mardi de son prédécesseur par le gouvernement, pour partialité. Abdallah al-Amery, qui a 25 ans d’expérience et a occupé les fonctions de juge sous l’ancien régime, a provoqué un tollé contre lui dans les communautés kurdes et chiites pour avoir nié que Saddam Hussein soit un dictateur lors d’un échange amical jeudi dernier. Cette décision, qui nuit à la crédibilité de la cour alors que le gouvernement clame haut et fort vouloir respecter l’indépendance de la justice, a été justifiée par le souci de « préserver la neutralité du tribunal », dans un communiqué diffusé hier par le porte-parole Ali al-Dabbagh. Hier, lors de l’audience, Saddam Hussein a interpellé le nouveau juge, lui disant : « Votre père était un garde de sécurité. » Le juge a aussitôt réagi en ordonnant : « Saddam, hors de la salle du tribunal », et l’ancien dictateur a alors été escorté dehors par des gardes. Les avocats de la défense avaient peu avant protesté contre la révocation d’Abdallah al-Amery et annoncé leur retrait de l’audience. Deux coaccusés de Saddam Hussein ont demandé de quitter la salle après son départ, mais le juge leur a ordonné de rester. Par ailleurs, devant le peu de progrès observés sur le terrain, Washington commence à afficher son impatience à l’égard des dirigeants irakiens, critiqués pour leur incapacité à stabiliser l’Irak. Le président George W. Bush les a ainsi appelés à être « à la hauteur » s’ils veulent continuer à bénéficier du soutien des États-Unis. Le président américain a tenu des propos similaires à l’issue d’entretiens bilatéraux avec son homologue irakien Jalal Talabani, confirmant le soutien des États-Unis « aussi longtemps que le gouvernement irakien continue à prendre les décisions difficiles et nécessaires pour que la paix l’emporte ». Le ton était également à l’impatience lors de la conférence de presse mardi de la commission américaine composée de cinq démocrates et cinq républicains chargés de fournir une évaluation « réaliste et franche » de la situation en Irak pour aider à formuler la politique des États-Unis dans ce pays. « Le temps est compté, le niveau de violences est élevé. La marge d’erreur est étroite. Le gouvernement d’Irak doit agir. Le gouvernement d’Irak doit montrer à ses citoyens et aux citoyens des États-Unis qu’il mérite un soutien prolongé », a déclaré l’ancien élu démocrate Lee Hamilton, qui copréside cette commission avec l’ex-secrétaire d’État républicain James Baker. Le New York Times s’est fait l’écho de l’impatience des autorités américaines en publiant hier en une un article intitulé « Les doutes s’accroissent sur la solidité du Premier ministre d’Irak ».
La dixième audience du procès de Saddam Hussein, accusé de génocide contre les populations kurdes, s’est ouverte hier à Bagdad dans une ambiance mouvementée sous la présidence d’un nouveau juge, qui a ordonné au président déchu de quitter la salle, alors que le procès a été ajourné à lundi 25 septembre. Par ailleurs, Washington commence à afficher son impatience à...