Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Hongrie - Des émeutes contre le Premier ministre font 150 blessés Contesté pour ses aveux de « mensonges », Gyurcsany exclut de démissionner

Le Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany, dont les aveux de « mensonges » ont déclenché en Hongrie les pires émeutes depuis la fin du communisme, a exclu hier de démissionner, alors que l’opposition de droite a commencé à réclamer son départ. Deux à trois mille manifestants de droite et d’extrême droite, exigeant sa démission, ont affronté la police et des casseurs ont saccagé le siège de la télévision publique, dans la nuit de lundi à mardi à Budapest, faisant 150 blessés, dont un grave. Huit émeutiers ont été interpellés, selon la police. Il s’agit de « la nuit la plus longue et la plus sombre de toute l’histoire de la troisième République », a déclaré hier M. Gyurcsany. « Le désordre dans la rue ne saurait prévaloir et j’ai demandé à la police de rétablir l’ordre par tous les moyens », a-t-il également averti. Il a indiqué tirer de ces violences « la conclusion qu’il faut poursuivre et accélérer les réformes » impopulaires engagées par son gouvernement depuis sa réélection au printemps. Plusieurs centaines de personnes étaient de nouveau rassemblées devant le Parlement de Budapest hier sans toutefois se livrer à des débordements. Viktor Orban, le président du principal parti d’opposition, Fidesz (droite), a lancé au chef du gouvernement une sorte d’ultimatum, réclamant son départ si le Parti socialiste perdait les élections municipales du 1er octobre. Par ailleurs, dans un geste d’union nationale, les députés hongrois ont voté à la quasi-unanimité un texte condamnant les violences et appelant au calme, proposé par les cinq partis représentés au Parlement. La nuit d’émeutes a été provoquée par la diffusion d’un enregistrement dans lequel M. Gyurcsany reconnaît avoir « menti » et caché aux Hongrois un plan d’austérité pour assurer sa victoire aux élections d’avril dernier.
Le Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany, dont les aveux de « mensonges » ont déclenché en Hongrie les pires émeutes depuis la fin du communisme, a exclu hier de démissionner, alors que l’opposition de droite a commencé à réclamer son départ.
Deux à trois mille manifestants de droite et d’extrême droite, exigeant sa démission, ont affronté la police et des...