FOOTBALL - Avec quatre points en six matches, l’heure est grave pour l’équipe de la principauté Ligue 1 : rien ne va plus à Monaco

Avec quatre points en six matches, une 17e place bien éloignée de ses ambitions et des ennuis judiciaires pour son sponsor, l’heure est grave à Monaco. La défaite à domicile de l’ASM devant le Paris-Saint-Germain (2-1), dimanche à Louis-II, n’a évidemment rien arrangé. C’est surtout la pauvreté du jeu pratiqué par les Monégasques qui inquiète les supporters et le staff. La tâche ne sera sans doute pas facile pour remettre l’équipe dans le bons sens. Même s’il n’y a pas urgence immédiate, il y a nécessité à freiner rapidement la chute, en commençant par le prochain match, mercredi à Valenciennes, pour le compte de la Coupe de la Ligue, un des objectifs du club. Laszlo Bölöni, très remonté dimanche, relevait les carences affichées au cours d’une partie où l’on vit une équipe incapable de réagir après l’égalisation parisienne juste avant la pause. « C’est inquiétant. Pour gagner il faut faire plus et montrer plus de qualités. Il ne suffit pas d’avoir le nom de Monaco pour gagner. Il faut avoir la capacité de répéter les efforts et aujourd’hui, on ne le fait pas », a râlé l’entraîneur. « Je savais en venant ici que ce serait difficile. On doit se préparer à une grande quantité de souffrance pour relever la tête et s’en sortir. » Une réunion s’est déroulée hier, entre les dirigeants et le président Michel Pastor. « Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond, a reconnu ce dernier. La mayonnaise, pour l’instant, ne prend pas. On va se réunir et voir ce qu’il convient de faire, mais il ne faut pas s’attendre à des changements spectaculaires. » Le sponsor en difficulté Monaco, tel qu’en lui-même en période de crise, va donc tenter de remettre la tête hors de l’eau sans faire de vagues. Mais le pourra-t-il ? Les mauvais résultats ne sont pas de nature à redorer le blason du club, déjà terni par l’affaire de l’arrestation au centre d’entraînement de la Turbie, alors qu’ils s’apprêtaient à donner une conférence de presse, des coprésidents de son sponsor maillot, la société de paris en ligne Bwin. Michel Pastor a assuré que Monaco n’avait pas l’intention de changer de sponsor. « Il n’y a pas de raison, a-t-il dit. Il y a des contrats et il faudrait peut-être s’interroger sur le fait que cette même société sponsorise également des clubs européens comme le Milan AC, Barcelone ou la Juve. Il y a peut-être des questions à se poser à ce sujet. » « S’il y avait bien eu un courrier de mise en garde de la part de la Ligue, il n’y avait pas eu interdiction. D’ailleurs, nous ne sommes pas le seul club français à avoir ce sponsor. » Les joueurs, de leur côté, n’ont pas fui leurs responsabilités. « Si notre première période a été bonne, en seconde, on ne montre pas grand-chose », a reconnu Jaroslav Plasil. « On n’est pas assez solides mentalement. Il faut montrer davantage de choses sur le terrain, c’est sûr. » Pour le capitaine, Gaël Givet, Monaco doit se ressaisir, et vite. « J’ai le devoir de remotiver tout le monde à continuer à travailler et à faire encore plus et montrer cette détermination sur le terrain », a-t-il dit. « On se doit de rester solidaires et de ne pas baisser les bras. Le championnat commence et en est à sa sixième journée. On enchaîne les résultats négatifs, ça commence à faire un petit peu peur. Il faut vite réagir pour s’éviter une saison difficile, qui n’est pas envisageable quand on s’appelle Monaco. »