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Des tranchées autour de Bagdad pour mieux contrôler les mouvements des rebelles Pic de violence confessionnelle en Irak : découverte de plus de 100 corps en trois jours

Le gouvernement irakien entend creuser des tranchées autour de Bagdad pour mieux contrôler les mouvements des rebelles, alors que la capitale a connu cette semaine un record des violences avec la découverte, depuis mardi, d’une centaine de corps. «Une nouvelle mesure de sécurité va être prise : l’accès à la capitale ne sera autorisé que par 28 routes », a déclaré hier à l’AFP le général Abdel Karim Khalaf, porte-parole du ministère de l’Intérieur, ajoutant que ces routes seraient commandées par des barrages de contrôle. « Des dizaines d’autres routes secondaires ayant un accès à la capitale seront fermées par des tranchées et des fils barbelés », a-t-il ajouté. Un autre haut responsable de la sécurité a indiqué à l’AFP que ce plan visait à « contrôler les entrées et les sorties de Bagdad ». « De cette façon, nous aurons un meilleur contrôle des mouvements, notamment ceux des rebelles », a-t-il dit. Bien qu’un important plan de sécurité, « En avant ensemble », ait été mis en place à la mi-juin dans la capitale irakienne où 30 000 Irakiens et Américains ont été déployés afin de stabiliser la capitale, cela n’a pas empêché la poursuite des violences. Ces dernières 24 heures, « les corps de 51 personnes non identifiées ont été découverts à Bagdad, tués pour différentes motivations, dont certains dans des crimes crapuleux », selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur. Le porte-parole de l’armée américaine, le général William Caldwell, a fait état jeudi d’un « pic des violences confessionnelles dans la capitale au cours des dernières 24 heures ». Bagdad constitue l’épicentre des violences entre chiites et sunnites qui ont déferlé sur l’Irak depuis le bombardement en février d’un mausolée chiite dans la ville sunnite de Samarra (Nord). Les responsables sunnites rejettent la responsabilité de ces exécutions sur des milices liées à des partis chiites. Possible désarmement des milices Selon le vice-Premier ministre irakien, Barham Saleh, le gouvernement envisage d’introduire une législation dès le mois prochain sur le désarmement et la démobilisation des milices soupçonnées d’être responsables des violences confessionnelles. « Nous sommes en discussion avec (le chef radical chiite) Moqtada al-Sadr et d’autres leaders politiques (...) Soit ils font partie d’un processus politique et renoncent aux armes, ou alors la situation actuelle n’est plus acceptable », a-t-il ajouté. Les forces américaines n’ont pas été épargnées par les violences. Un kamikaze à bord d’un véhicule piégé s’est fait sauter jeudi à l’ouest de Bagdad près d’un rassemblement de troupes, tuant deux soldats, tandis qu’un troisième est porté disparu. Trente soldats ont été blessés dans l’attaque.
Le gouvernement irakien entend creuser des tranchées autour de Bagdad pour mieux contrôler les mouvements des rebelles, alors que la capitale a connu cette semaine un record des violences avec la découverte, depuis mardi, d’une centaine de corps.

«Une nouvelle mesure de sécurité va être prise : l’accès à la capitale ne sera autorisé que par 28 routes », a déclaré...