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Des responsables israéliens réunis pour une conférence sur la lutte antiterroriste L’Iran, principale menace sécuritaire contre l’État hébreu

L’Iran a relégué les Palestiniens au second rang des préoccupations des responsables de la sécurité d’Israël réunis cette semaine à Herzliya, près de Tel-Aviv, pour la conférence annuelle sur la lutte antiterroriste. «C’est l’Iran, et non les Palestiniens, qui représente une menace stratégique, car il peut menacer notre existence », assure Shlomo Mofaz, un colonel de réserve et consultant pour la lutte antiterroriste. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a en effet appelé à plusieurs reprises à rayer Israël de la carte, nié le génocide des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, et entend développer un programme nucléaire. De plus, selon Israël, c’est la République islamique d’Iran qui arme le Hezbollah, qui a tiré cet été plus de 4 000 roquettes sur le nord de l’État hébreu en 34 jours de conflit. Et selon les experts, l’arsenal et l’entraînement des miliciens du Hezbollah ne sont en rien comparables à ceux des activistes palestiniens. « À côté des Iraniens, les Palestiniens constituent une menace bien moins importante », estime également Raymond Tanter, professeur à l’Université américaine de Georgetown et grand spécialiste de l’Iran. L’an dernier, la conférence, qui se tient au Centre pluridisciplinaire de Herzliya, avait consacré une grande partie de ses travaux au Hamas, Jihad islamique et autres groupes armés radicaux palestiniens. Cette année, aucun de ces thèmes ne figurait au programme, contrairement à l’Iran. « Le tracé des frontières d’Israël, le droit au retour des réfugiés palestiniens, Jérusalem : il n’en a pas été question cette année. Le conflit a changé », souligne M. Tanter à l’issue d’un atelier intitulé « L’Iran : terrorisme international et menace nucléaire ». Les groupes palestiniens armés ont simplement été évoqués au passage, en raison des liens d’allégeance supposés que certains entretiennent avec l’Iran. « Tous les efforts de paix déployés par Abou Mazen (le président palestinien Mahmoud Abbas) ont été torpillés par les Iraniens », affirme Tsvi Yehezkeli, un journaliste israélien expert des questions arabes. « Nous savons avec certitude qu’au moins trois attaques-suicide palestiniennes (anti-israéliennes) ont été commanditées par l’Iran » pendant la seconde intifada, poursuit-il. Une menace pour l’Occident Certains intervenants ont de leur côté affirmé que contrairement aux Palestiniens, l’Iran est une menace non seulement pour Israël mais aussi pour le monde occidental. Pour Shaul Shay, un officier supérieur des renseignements militaires, actuel chef du département de l’histoire militaire de l’armée, « l’Iran a toujours ambitionné d’être la force dominante de l’islam dans la région et une puissance en soi ». Selon lui, « dans cette confrontation avec l’Iran, Israël joue un rôle de garde-barrière ». Il estime que le récent conflit contre le Hezbollah a en fait constitué « la première guerre israélo-iranienne », et a appelé l’Occident à faire face par la force à la République islamique. « Il appartient à l’Occident de décider comment faire face à ce défi. Parler, c’est excellent, mais c’est insuffisant. Il n’y a qu’une seule solution, et elle est militaire », a-t-il conclu.

L’Iran a relégué les Palestiniens au second rang des préoccupations des responsables de la sécurité d’Israël réunis cette semaine à Herzliya, près de Tel-Aviv, pour la conférence annuelle sur la lutte antiterroriste.

«C’est l’Iran, et non les Palestiniens, qui représente une menace stratégique, car il peut menacer notre existence », assure Shlomo Mofaz, un colonel de...