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Actualités - CHRONOLOGIE

Bambi et Mickey au Grand Palais : «Il était une fois Walt Disney»

Mis sur un pied d’égalité avec les Gauguin et autres Monet, c’est au tour de Bambi, Mickey et Blanche-Neige d’occuper les salles prestigieuses du Grand Palais à Paris pour raconter comment Walt Disney a puisé son inspiration dans l’art, de la miniature médiévale au cinéma allemand. «Il était une fois Disney, aux sources de l’art des studios Disney» présente à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 15 janvier quelque 500 dessins originaux, maquettes ou extraits de films, «pour faire comprendre que Walt Disney était un artiste », dit Bruno Girveau, commissaire général de cette exposition «atypique», dit-il. Disney était un «autodidacte, il a quitté l’école très tôt, mais il avait une intuition artistique infaillible, ajoute ce conservateur aux Beaux-Arts de Paris. Il arrête rapidement de dessiner lui-même, au milieu des années 20, mais sera un chef d’orchestre, intervenant à chaque étape de la création», dit-il. Il fut «un auteur et un démiurge dont la première qualité a été de réunir des talents», ajoute Pierre Lambert, historien du cinéma d’animation et cocommissaire de l’exposition. Ses illustrateurs – Albert Hunter, Gustaf Tenggren, Kay Nielsen... – souvent d’origine européenne et formés dans des écoles d’art, ont alors amené leurs propres influences classiques. «Disney va mélanger sans aucun scrupule ces influences avec sa propre culture, celle d’un Américain moyen, pour en faire une culture populaire», ajoute M. Girveau. Dans une scénographie signée du designer italien Alessandro Mendini, qui plonge le visiteur dans un univers coloré de châteaux à tourelles, on découvre que Blanche-Neige (1937), quand elle est au balcon, ressemble étrangement à la Juliette d’un film de George Cukor de 1936 alors que sa maison dans la forêt vient de Métropolis, de Fritz Lang (1926). La méchante reine est un mélange de Joan Crawford et d’une princesse du XIIIe statufiée dans la cathédrale de Naumbourg, en Allemagne; le château de la Belle au Bois Dormant vient d’une enluminure médiévale et d’un château de Bavière ; la fée bleue de Pinocchio tient de Jean Harlow et Alice au pays des merveilles s’inspire des célèbres illustrations de John Tenniel ou d’Arthur Rackham. «90% de ces correspondances sont documentées», indique M. Girveau qui a longuement fouillé dans les archives Disney. Dans les années 30, raconte-t-il, Disney était venu en Europe où il avait acheté des centaines de livres illustrés par «tout ce qui compte du XIXe et du XXe siècle, Gustave Doré, Benjamin Rabier, Béatrix Potter, etc». Nombre de ces livres, qui étaient à la disposition des illustrateurs, sont exposés aux côtés de dizaines de dessins préparatoires, celluloïds, maquettes qui n’ont pour l’essentiel jamais été montrés. Disney «m’a ouvert grandes les portes», affirme M. Girveau, qui précise néanmoins que pour rester «libre, il n’a pas voulu du financement» des studios. Ceux-ci ont néanmoins prêté gratuitement œuvres et droits pour l’exposition, financée entièrement par la RMN (Réunion des Musées nationaux). Le visiteur pourra également découvrir une perle rare, Destino, un court-métrage de six minutes réalisé en 2003 à partir d’une collaboration Salvador Dali - Disney, resté à l’état d’ébauche. L’exposition se rendra ensuite au Musée des beaux-arts de Montréal, au Canada (8 mars-24 juin 2007). Par Fabienne FAUR (AFP)
Mis sur un pied d’égalité avec les Gauguin et autres Monet, c’est au tour de Bambi, Mickey et Blanche-Neige d’occuper les salles prestigieuses du Grand Palais à Paris pour raconter comment Walt Disney a puisé son inspiration dans l’art, de la miniature médiévale au cinéma allemand.
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