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L’Égypte veut définir les frontières du futur État palestinien pour relancer le processus de paix

Les pays arabes veulent profiter de la prochaine Assemblée générale de l’ONU pour obtenir le soutien de la communauté internationale et mettre au point « un nouveau mécanisme », permettant de réactiver le processus de paix au Proche-Orient. À la demande des 22 membres de la Ligue arabe, le Conseil de sécurité pourrait programmer, le 21 septembre, en marge de l’Assemblée générale, une réunion au niveau ministériel sur ce thème. Les États-Unis sont opposés à cette réunion, s’interrogeant sur l’opportunité d’une telle rencontre et sur les résultats escomptés. Mais les diplomates interrogés à l’ONU espèrent toutefois qu’elle se tiendra. « Nous avons discuté de cette initiative (...) d’une manière générale au sein de l’Union européenne et nous la soutenons », a affirmé le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos. Dans ce contexte, l’Égypte va proposer devant l’ONU d’inverser le calendrier établi par la « feuille de route » pour définir au préalable les frontières du futur État palestinien et relancer ensuite les négociations israélo-palestiniennes sur les modalités de son établissement. Actuellement dans l’impasse, ce plan prévoyait plusieurs étapes de négociations menant à l’établissement en 2005 d’un État palestinien aux côtés d’Israël. Le chef de la diplomatie égyptienne, Ahmad Aboul Gheit, a multiplié ces derniers jours des déclarations appelant à un accord sur « la conclusion de la “feuille de route” », c’est-à-dire sur « les frontières du futur État palestinien ». « La “feuille de route” doit avoir une conclusion et c’est l’État palestinien. Il faut se mettre d’accord sur le concept et les frontières de cet État et négocier ensuite les moyens de réaliser ce but », a déclaré M. Aboul Gheit. « Tout le monde doit œuvrer à la réalisation du but définitif du processus de paix, à savoir l’établissement d’un État palestinien », a-t-il souligné. Le Caire souhaite également la mise en place d’un gouvernement d’union nationale palestinien sur la base d’un accord clair sur la ligne à adopter vis-à-vis d’Israël pour pouvoir relancer le processus de paix. Critiquant implicitement le Hamas, M. Aboul Gheit a appelé au « réalisme » politique. « Il faut assurer l’indépendance de la décision palestinienne et il ne faut permettre à aucune partie étrangère, qu’elle soit arabe ou régionale, d’intervenir dans cette décision », a-t-il poursuivi dans une allusion aux liens entre le Hamas d’une part, la Syrie et l’Iran d’autre part. Pour l’analyste Emad Gad, « les Arabes tentent d’arracher à Israël un engagement à accepter les frontières de 1967 pour pouvoir relancer le processus de paix ». « Après la guerre du Liban, les régimes arabes se sont retrouvés dans une situation embarrassante en raison du blocage du processus de paix et cherchent un quelconque moyen pour le relancer », estime cet expert du Centre d’études stratégiques d’al-Ahram.

Les pays arabes veulent profiter de la prochaine Assemblée générale de l’ONU pour obtenir le soutien de la communauté internationale et mettre au point « un nouveau mécanisme », permettant de réactiver le processus de paix au Proche-Orient. À la demande des 22 membres de la Ligue arabe, le Conseil de sécurité pourrait programmer, le 21 septembre, en marge de...