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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - Washington maintient sa demande de sanctions Téhéran fait une ouverture, Baradei appelle à négocier

Le directeur de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, a prôné hier la négociation pour régler la crise nucléaire iranienne, sur fond d’offre par l’Iran, selon des diplomates, d’une suspension de 2 mois de l’enrichissement de l’uranium pour faciliter la reprise du dialogue. Toutefois, les États-Unis ont réaffirmé hier leur volonté de débattre à l’ONU de sanctions contre l’Iran en dépit de l’apparente ouverture de Téhéran. «Je continue à penser que la négociation est la meilleure option pour trouver une solution durable », a déclaré hier M. Baradei, juste avant le début d’une réunion, a priori pour 3 jours, du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à Vienne. Se disant « encouragé par la poursuite du dialogue », M. Baradei a mentionné la rencontre du week-end dernier à Vienne entre Iraniens et Européens pour tenter d’empêcher des sanctions internationales contre l’Iran, ce pays ayant refusé de suspendre l’enrichissement comme l’exige le Conseil de sécurité de l’ONU. Or, le négociateur en chef iranien Ali Larijani a proposé au haut représentant de l’UE pour la Politique extérieure, Javier Solana, « une suspension (de l’enrichissement) de 2 mois, mais sans donner de détails ni clarifier (le point de savoir) quand ça commencerait », a indiqué hier un diplomate européen. Un autre diplomate européen a également indiqué à l’AFP que M. Larijani a présenté à M. Solana « une longue liste de demandes, y compris un arrêt des activités au Conseil de sécurité de l’ONU (contre l’Iran), un recul complet sur les sanctions et le droit de l’Iran à disposer de la technologie du carburant nucléaire sur son sol ». L’ambassadeur d’Iran auprès de l’AIEA, Ali Asghar Soltanieh, avait cependant démenti dimanche soir qu’une telle offre « ait été évoquée ». M. Solana, précise-t-on de source européenne, propose que les 6 grandes puissances impliquées (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne) ouvrent des négociations pour une durée d’environ 3 mois avec les Iraniens. En échange, ces derniers devraient suspendre, du moins jusqu’à la fin des négociations, l’enrichissement de l’uranium, selon cette source, qui a parlé d’une porte entrouverte. M. baradei a quant à lui espéré que MM. Larijani et Solana pourraient, « quand ils se reverront, arriver à un accord pour retourner à la table des négociations ». Mais, a-t-il souligné en substance, il reste peu de temps pour y parvenir. Toutefois, Washington réclame que des sanctions soient discutées rapidement à l’ONU, l’Iran ayant laissé passer la date butoir du 31 août fixée par la résolution 1696 du Conseil de sécurité. L’ambassadeur américain auprès de l’AIEA, Gregory Schulte, a d’ailleurs déclaré hier que si l’Iran arrêtait « pour un mois ou deux », cela serait certes « bienvenu », mais tout à fait insuffisant : « Il faut que la suspension soit en place aussi longtemps que les négociations se déroulent », et l’Iran « doit prouver le caractère pacifique de ses programmes », a-t-il souligné. « Tant que l’Iran ne respectera pas la résolution 1696, nous rechercherons des sanctions (...) », a-t-il dit. Il a cependant nié que les 6 puissances occidentales soient divisées sur l’enchaînement suspension/négociations. Enfin, le président français Jacques Chirac a souhaité hier « que le dialogue réussisse » pour résoudre la crise.

Le directeur de l’AIEA, Mohammad el-Baradei, a prôné hier la négociation pour régler la crise nucléaire iranienne, sur fond d’offre par l’Iran, selon des diplomates, d’une suspension de 2 mois de l’enrichissement de l’uranium pour faciliter la reprise du dialogue. Toutefois, les États-Unis ont réaffirmé hier leur volonté de débattre à l’ONU de sanctions contre l’Iran...