Rechercher
Rechercher

Actualités

Immédiatement après les attaques contre le World Trade Center, Bush a compris qu’il était de son devoir de « protéger » les Américains Cinq ans après, les États-Unis commémorent dans l’émotion le 11-Septembre

Les Américains ont rendu hommage hier aux quelque 3 000 victimes des attentats du 11 septembre 2001 dans le silence et l’émotion, sur fond de polémique à propos de la lutte antiterroriste de l’Administration Bush. À 08h46 (12h46 GMT), heure de la première attaque il y a cinq ans contre les tours du World Trade Center au moyen d’avions détournés, le maire de New York, Michael Bloomberg, a appelé à respecter une minute de silence, conformément au souhait du président George W. Bush. Plusieurs proches de victimes étaient en larmes, tandis que d’autres se recueillaient sur le lieu de la tragédie, écrivant des messages sur les pourtours des bassins d’eau érigés là où étaient les tours, ou les couvrant d’un tapis de roses. Les familles et proches des 2 749 personnes ayant péri à New York, ont récité ensuite, comme chaque année, les noms des victimes dans une atmosphère chargée d’émotion. Comme lors du mardi 11 septembre 2001, le ciel était bleu et ensoleillé. D’autres silences ont été observés à 9h03 (13h03 GMT) pour l’attaque de la tour sud, à 9h59 pour l’effondrement de la tour sud, et 10h29 pour celui de la tour nord. Les attentats organisés par Oussama Ben Laden et son réseau el-Qaëda, au moyen de quatre avions détournés par 19 kamikazes et projetés sur des bâtiments, ont fait au total 2 973 morts. Le président George W. Bush et sa femme Laura se sont recueillis dans une caserne de pompiers du sud de Manhattan et ont rendu hommage aux 343 soldats du feu qui ont perdu la vie lors des attentats. Le monde entier a aussi été invité à allumer à 23h00 GMT des bougies pour les victimes du terrorisme. Après Manhattan, M. Bush devait se rendre sur les autres sites du 11-Septembre, à Shanksville (Pennsylvanie), où s’est écrasé le Boeing des United Airlines après une lutte entre les passagers et les terroristes, et au Pentagone, près de Washington. « Mon travail, c’est de protéger ce pays » et « c’est ce que je ferai dans le respect de la loi », a assuré le président sur ABC, en réponse à des critiques internationales sur un programme d’interrogatoires de membres d’el-Qaëda par la CIA. M. Bush et son Administration ont mené, autour du cinquième anniversaire du 11-Septembre, une vaste contre-offensive pour regagner une partie du crédit perdu dans l’opinion, à deux mois d’élections parlementaires qui menacent dangereusement la majorité républicaine. Ils se sont surtout évertués à justifier les moyens mis en œuvre pour combattre le terrorisme. Dans la soirée, il devait s’adresser solennellement à la nation du Bureau ovale de la Maison-Blanche, afin d’exalter l’esprit de l’Amérique et sa détermination à combattre le terrorisme. L’union sacrée formée derrière lui fin 2001, aux États-Unis et dans le reste du monde, est devenue cependant un lointain souvenir. Réactions internationales De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a déclaré hier que le « terrorisme est inacceptable, d’où qu’il vienne et quels que soient les motifs » invoqués pour tenter de le justifier. De son côté, le président français Jacques Chirac a déclaré hier que tous les pays sont susceptibles d’être la cible d’un acte terroriste, et la vigilance est de mise en permanence. Pour sa part, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a déclaré hier que la guerre internationale contre le terrorisme était « loin d’être gagnée ». « Il y a encore beaucoup à faire, la menace du terrorisme est un défi immense. C’est une épreuve qui exige une grande mobilisation de volonté dans bien des domaines », a-t-il déclaré à la radio publique portugaise RDP. Déroutement d’un avion des United Airlines Parallèlement, un avion des United Airlines reliant Atlanta à San Francisco a été dérouté hier vers Dallas après le retrait, avant le décollage, d’un sac suspect et la découverte à bord d’un portable n’appartenant à personne, selon le commandement de la Défense aérienne américaine (Norad). Depuis les attentats de 2001, les équipages dans les avions sont autorisés à prendre des mesures en cas de doutes sur la sécurité de l’avion et de ses passagers.

Les Américains ont rendu hommage hier aux quelque 3 000 victimes des attentats du 11 septembre 2001 dans le silence et l’émotion, sur fond de polémique à propos de la lutte antiterroriste de l’Administration Bush.

À 08h46 (12h46 GMT), heure de la première attaque il y a cinq ans contre les tours du World Trade Center au moyen d’avions détournés, le maire de New York, Michael...