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L’Italie prend le commandement de la force navale en attendant l’Allemagne Tel-Aviv lève le blocus maritime, le Liban peut enfin espérer un retour à la normale

Israël a achevé hier de lever un blocus de huit semaines contre le Liban après le déploiement d’une force navale internationale temporaire chargée d’empêcher les livraisons d’armes au Hezbollah. D’ailleurs, dans la journée, un bateau, le al-Waleed, avait déjà forcé le blocus maritime, comme l’avait fait mercredi l’avion de la filiale de la British Airways pour le blocus aérien. Des bâtiments français, italiens et grec, mais sous le commandement de l’Italie, ont commencé à patrouiller au large des côtes libanaises en milieu de journée, en attendant le déploiement, d’ici à deux ou trois semaines, d’une flotte allemande qui prendra en charge la composante maritime de la Finul. « Le blocus naval du Liban a été levé », a affirmé de son côté la porte-parole du Premier ministre israélien Ehud Olmert, Miri Eisin. « La force navale de l’ONU dirigée par l’Italie a pris la responsabilité du secteur, en coordination totale avec l’armée israélienne, et fera appliquer l’embargo sur les armes destinées au Hezbollah au Liban », a précisé Miri Eisin. Une porte-parole de l’armée israélienne a ensuite confirmé que « les bâtiments de la marine israélienne croisant au large du littoral libanais ont appareillé en direction de leurs bases en Israël ». Plus tôt, le chef de la diplomatie italienne, Massimo D’Alema, en visite à Jérusalem, avait annoncé la levée de ce blocus. « Le blocus maritime et aérien a pris fin. Un amiral italien assume en ce moment le contrôle (des eaux territoriales) sous un mandat de l’ONU et avec l’accord du gouvernement libanais », a affirmé M. D’Alema, à l’issue d’une conférence de presse avec son homologue israélienne, Tzipi Livni. Et le chef de la Finul, le général français Alain Pellegrini, avait indiqué dans un communiqué qu’il croyait savoir que le blocus maritime était levé. « La force navale est opérationnelle, et je crois savoir que le blocus maritime a été levé », a également dit le général Pellegrini. Neuf bateaux attendaient toutefois hier l’autorisation de l’ONU pour entrer dans le port de Beyrouth, où un cargo a accosté dans la matinée avec l’autorisation des Israéliens, selon des responsables portuaires libanais. La force internationale navale dirigée par l’Italie a commencé à patrouiller dans les eaux territoriales libanaises hier depuis 12h30, a indiqué pour sa part, à Beyrouth, le bureau du Premier ministre Fouad Siniora, en précisant avoir été informé du début des patrouilles par l’ONU. La force navale temporaire peut compter sur au moins deux unités italiennes, dont le porte-aéronefs Garibaldi, les deux frégates françaises Montcalm et Cassard, ainsi qu’un transport de chalands de débarquement, et la frégate grecque Kanaris. Cette frégate grecque, mise à la disposition de l’ONU pour patrouiller au large des côtes libanaises, a gagné cette zone hier après-midi, a annoncé le ministère grec de la Défense. La frégate, avec 200 hommes et un hélicoptère à bord, a quitté le port chypriote de Larnaca en fin d’après-midi en direction des côtes libanaises, selon le porte-parole du ministère, Stephanos Ghikas. Elle se trouvait en début de soirée au large du Liban, où se trouvent déjà des navires français et italiens, et devait commencer ces prochaines heures à participer à l’opération de surveillance des côtes, a-t-il ajouté. 300 soldats français attendus aujourd’hui Par ailleurs, un détachement de 300 militaires français accostera ce matin au port de Beyrouth pour préparer le déploiement du premier bataillon français de la Finul, a annoncé hier l’ambassade de France au Liban. Ce détachement logistique, qui avait appareillé lundi à bord du transport de chalands de débarquement (TCD) Foudre, compte une centaine de véhicules et de conteneurs, a précisé l’ambassade dans un communiqué. Il fait partie intégrante de la Finul renforcée. D’autre part, le cargo roulier Fast Challenger, chargé de matériel de soutien destiné au premier bataillon français qui doit renforcer la Finul, a quitté hier matin le port de Toulon pour Beyrouth. Le Fast Challenger, qui transporte des moyens logistiques, des pièces de rechange et de l’informatique, est parti vingt-quatre heures après le Fast Arrow à bord duquel ont embarqué une centaine d’engins blindés à chenilles et à roues, dont treize chars Leclerc. Le premier bataillon français comptera 900 soldats équipés de 13 chars Leclerc et d’artillerie lourde. Malgré les assurances reçues sur l’exercice d’un contrôle international dans les ports et aéroports libanais, Israël a dit maintenir son « droit à l’autodéfense » et a prevenu qu’il veillerait à l’application de l’embargo sur les armes à la frontière syro-libanaise. La levée du blocus doit en principe faciliter un retour à la normale. Environ 60 000 conteneurs attendent de pouvoir entrer dans le pays, selon le Programme alimentaire mondial (PAM). Dès hier, au lendemain de la levée du blocus aérien, plusieurs compagnies européennes et arabes ont repris leurs vols réguliers et directs sur Beyrouth. Un premier vol d’Air France Paris-Beyrouth est arrivé dans la capitale libanaise, avec à son bord le ministre français des Transports Dominique Perben, venu réaffirmer la volonté française de participer à la reconstruction du pays. « C’est un moment assez émouvant, puisque cela signifie que les liaisons reprennent entre Paris et Beyrouth. Le président de la République a souhaité symboliquement que j’emprunte ce vol pour montrer la volonté de la France de prendre part (...) à la reconstruction du pays », a déclaré le ministre à bord du Boeing 777 d’Air France, qui s’est posé peu avant 14h00, en présence du ministre des Travaux publics et des Transports, Mohammad Safadi. « La levée du blocus est un signe encourageant. Il faut maintenant que l’ensemble des pays concernés respectent la résolution 1701 de l’ONU et arrivent le plus rapidement possible à un accord politique » entre le Liban et Israël, a-t-il ajouté.

Israël a achevé hier de lever un blocus de huit semaines contre le Liban après le déploiement d’une force navale internationale temporaire chargée d’empêcher les livraisons d’armes au Hezbollah. D’ailleurs, dans la journée, un bateau, le al-Waleed, avait déjà forcé le blocus maritime, comme l’avait fait mercredi l’avion de la filiale de la British Airways pour...