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Le ministre français inspecte les travaux de dépollution dans le port de Dalieh

Le port de pêche de Dalieh à Raouché (près de l’hôtel « Mövenpick ») offre toujours un piteux spectacle : à la place de l’eau de mer, la crique est remplie d’un pétrole très épais, les rochers alentour sont teintés de noir. Des équipements sont visibles du haut de la falaise qui surplombe le petit port. Des équipes d’experts français et de l’armée libanaise sont à l’œuvre pour y traiter la pollution considérable causée par la marée noire qui a frappé le Liban depuis le bombardement israélien des réservoirs de fuel de la centrale électrique côtière de Jiyeh. Hier, le ministre français des Transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la Mer, Dominique Perben, a inspecté le site en compagnie du ministres de l’Environnement, Yaacoub Sarraf, du ministre du Tourisme, Joe Sarkis, et de l’ambassadeur de France, Bernard Émié. M. Perben s’est informé auprès de l’équipe d’experts des travaux en cours dans le port sinistré. Interrogé par L’Orient-Le Jour sur le budget alloué par la France au projet de dépollution, M. Perben déclare que « pour les questions de pollution, le budget est de l’ordre de 700 000 euros, qui correspond à l’engagement de nos experts et à un certain nombre d’éléments matériels : barrages antipollution, pompes, etc. ». « Mais ce qui est plus important, c’est la technicité et le savoir-faire que nous apportons, poursuit-il. Il y a deux experts du ministère de l’Équipement qui ont une grande expérience, ainsi que des experts du ministère de la Défense. C’est une équipe de huit personnes ayant géré d’énormes pollutions de type accidentel que nous avons eu à déplorer en Bretagne. » Prié de donner ses impressions, M. Perben a considéré qu’« une pollution comme celle-là est un énorme gâchis parce qu’il va falloir beaucoup de temps pour la faire disparaître, que cela va modifier l’écosystème marin, et c’est la raison pour laquelle il faut pomper le maximum de quantités d’hydrocarbures pour permettre à la nature de reprendre son cycle et à la mer de retrouver sa pureté ». À une question sur la collaboration avec la partie libanaise, M. Perben a souligné que « c’est au ministre libanais de l’Environnement de déterminer comment, après cette aide technique, les travaux seront repris par l’Administration libanaise ou par les ONG ». Sur place, les experts Philippe Mazenc et Jean-Yves Brehmer ont été dépêchés par le ministère français de l’Équipement pour superviser les travaux de dépollution. M. Mazenc nous indique que les équipes françaises travaillent sur trois chantiers : le port de Dalieh, la plage de Ramlet el-Baïda et le port de Jbeil. Il souligne que la dépollution du port de Dalieh présente de grandes difficultés du fait que le pétrole s’est épaissi avec le temps. Le pétrole commence à être dégagé de la crique, poursuit-il, mais les gros déchets englués empêchent la bonne marche des travaux. Une grue assurée par le ministère de l’Environnement permettra de régler ce problème dès lundi. M. Mazenc estime enfin qu’il y a cent tonnes de polluants dans la crique et qu’il ne doit plus rester grand-chose de la faune à cet endroit. S. B.

Le port de pêche de Dalieh à Raouché (près de l’hôtel « Mövenpick ») offre toujours un piteux spectacle : à la place de l’eau de mer, la crique est remplie d’un pétrole très épais, les rochers alentour sont teintés de noir. Des équipements sont visibles du haut de la falaise qui surplombe le petit port. Des équipes d’experts français et de l’armée libanaise...