Caméra rapprochée Quand la tôle séduit la toile

Depuis quelques années déjà, les quatre roues semblent intéresser de plus en plus le 7e art. On pense notamment à The Fast and the Furious, une saga qui met, avant les gros moteurs, les belles carrosseries, la vitesse, les beaux gosses et les belles poules. Bref, une saga qui met en avant la testostérone. On pense également à Herbie (la Coccinelle) qui mise plutôt sur l’humour, ainsi que le remake de The Italian Job qui vise la « cool attitude » avec la Mini Cooper. Mais le poids lourd de cette catégorie reste cependant James Bond. Et là, on remercie particulièrement la voiture puisqu’elle est multifonctionnelle. Merci donc aux BMW, aux Aston Martins et autres Lotus qui, en plus de rouler vite, augmentent effectivement le taux de sensualité et de sexualité de 007, lui permettant ainsi de semer les «Doctor No», mais également de faire tomber les filles. Que ce soit pour le sexe, la beauté, l’action ou le suspense, on remarque que le cinéma a effectivement usé et abusé des voitures. S’il vous semble que le XXIe siècle les a propulsées sur le devant de la scène, c’est oublier que leur véritable heure de gloire remonte au XXe siècle. Petit retour en arrière. Eh oui, que serait Michael Knight (David Hasselhoff) sans Kitt (la fameuse voiture de la série Knight Rider, K 2000), que serait Colombo sans sa Peugeot 403, Magnum sans sa Ferrari, Starsky et Hutch sans leur Ford Gran Torino et Batman sans sa Batmobile? Dis-moi qui est ta voiture et je te dirai qui tu es: voilà le dernier leitmotiv des cinéastes. Et ce n’est pas John Lasseter, réalisateur du film d’animation Cars, qui niera ça. PAR DYMA DEMIRDJIAN