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Soudan Annan met Khartoum devant ses responsabilités au Darfour

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a sèchement placé hier le régime du président soudanais Omar el-Béchir devant ses responsabilités au Darfour, en cas d’absence d’une force internationale dans cette région ravagée par la guerre. « Hier, une décision importante a été prise par le gouvernement soudanais sur la force de l’Union africaine (UA), que je ne considère pas comme entièrement positive », a affirmé à la presse M. Annan après une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak, à Alexandrie, dans le nord de l’Égypte. Khartoum a en effet lancé lundi un ultimatum à l’UA, lui fixant un délai d’une semaine pour décider si elle voulait maintenir ses forces au Darfour au-delà du 30 septembre, faute de quoi elle devrait quitter cette région de l’ouest du pays. L’UA a réagi en réaffirmant lundi soir son intention de mettre fin à sa mission de maintien de la paix au Darfour à la fin du mois, indiquant que la demande soudanaise serait examinée lors d’une réunion le 18 septembre. Le gouvernement soudanais avait rejeté la résolution du Conseil de sécurité adoptée jeudi et appelant au déploiement d’une force onusienne pour relayer la mission de l’UA. Khartoum a présenté un plan à l’ONU incluant le déploiement de ses propres troupes pour remplacer la force de l’UA au Darfour. Le gouvernement soudanais a même déjà commencé à masser des troupes dans certaines zones du Darfour, tandis que des responsables de l’UA ont fait état de nouveaux affrontements qui risquent de plonger à nouveau cette région dans le chaos, quatre mois après la conclusion d’un fragile accord de paix. Le Soudan s’est constamment opposé au passage de relais d’une mission de 7 000 hommes de l’UA à une force de 20 000 Casques bleus, mieux équipés pour faire face à la guerre civile qui ravage le Darfour depuis 2003. Pourtant, une force de maintien de la paix de l’ONU constituée de plusieurs milliers d’hommes est déjà déployée dans le Sud-Soudan pour superviser l’application de l’accord de paix signé en janvier 2005, qui a mis fin à deux décennies de guerre civile entre le nord et le sud. Le président soudanais accuse les gouvernements occidentaux de chercher à occuper son pays. Mais selon des analystes, Khartoum craint qu’une présence de l’ONU au Darfour n’ouvre la voie à l’arrestation de responsables du gouvernement soudanais pour crimes de guerre.

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a sèchement placé hier le régime du président soudanais Omar el-Béchir devant ses responsabilités au Darfour, en cas d’absence d’une force internationale dans cette région ravagée par la guerre.
« Hier, une décision importante a été prise par le gouvernement soudanais sur la force de l’Union africaine (UA), que je ne...