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Soudan Le gouvernement prend le Hezbollah pour exemple Au Darfour, Khartoum se dit prêt à faire face à une « intervention étrangère »

Le gouvernement soudanais s’est déclaré prêt à faire face à toute « intervention étrangère » au lendemain de son rejet de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le déploiement d’une force de l’ONU au Darfour. « Nous avons des options et des plans pour faire face à l’intervention étrangère », a affirmé le vice-président soudanais Ali Osman Taha, sans donner davantage de détails sur ces options et plans. Dans une déclaration faite jeudi soir lors d’un rassemblement politique, M. Taha a affirmé que « la bataille avec la communauté internationale requiert de la patience et de strictes précautions ». Cité par la télévision publique soudanaise jeudi soir, le conseiller présidentiel, Majzoub al-Khalifa Ahmad, a déclaré que la résolution était « totalement inacceptable », avertissant qu’elle pourrait « inciter à la sédition ». Khartoum a rejeté la résolution 1706, adoptée jeudi par le Conseil de sécurité, qui prévoit l’envoi de Casques bleus supplémentaires au Darfour, région de l’Ouest du Soudan déchirée depuis plus de trois ans par un conflit meurtrier qui a fait jusqu’à 300 000 morts, et plus de 2,4 millions de déplacés et d’immigrés. Le seul groupe rebelle du Darfour qui a signé un accord de paix, en mai, avec le gouvernement soudanais a favorablement accueilli la résolution 1706. En dépit de son rejet de la résolution du Conseil de sécurité, le gouvernement soudanais reste vague sur les moyens auxquels il compte avoir recours pour empêcher son application. M. Taha a toutefois fait allusion à une éventuelle confrontation armée avec les forces de l’ONU. « Nous avons vu ce que le Hezbollah a fait dans les rangs de l’armée de l’ennemi sioniste grâce à la détermination, la patience et la volonté politique que le parti affiche. » La résolution 1706 prévoit de faire passer les effectifs de la Mission de l’ONU au Soudan (Minus) de 12 273 Casques bleus (pour l’instant déployés au Sud-Soudan) à 17 300 soldats et 3 300 policiers, pour relayer la mission de l’Union africaine (UA) au Darfour. Placés sous le chapitre VII de la Charte de l’ONU, qui autorise le recours à la force en cas de menace à la paix, les Casques bleus seront autorisés à user de tous les moyens pour protéger les personnels de l’ONU. Le résolution stipule que le déploiement des Casques bleus au Darfour sera « fondé sur un accord avec le gouvernement soudanais ». Mais Washington a estimé que l’accord de Khartoum n’était pas nécessaire pour renforcer la Minus. Face au durcissement des positions, le représentant spécial de l’Union européenne au Soudan a appelé hier le gouvernement de Khartoum à accepter le déploiement rapide de Casques bleus au Darfour afin d’éviter une escalade qui pourrait jeter 200 000 personnes supplémentaires sur les routes.
Le gouvernement soudanais s’est déclaré prêt à faire face à toute « intervention étrangère » au lendemain de son rejet de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le déploiement d’une force de l’ONU au Darfour.
« Nous avons des options et des plans pour faire face à l’intervention étrangère », a affirmé le vice-président soudanais Ali Osman Taha,...