Basket-ball - La France chute face à la Grèce Les États-Unis complètent le carré d’as du Mondial 2006

Les États-Unis ont complété le carré d’as du Mondial 2006 de basket-ball en se qualifiant pour les demi-finales grâce à leur succès (85-65) sur l’Allemagne, hier à Saitama. Quelques minutes auparavant, et comme d’habitude, le rêve de l’équipe de France, lui, s’est brisé contre la muraille de Grèce qui, en s’imposant facilement (73-56), l’a privée d’une demi-finale. C’est donc encore et toujours la même histoire : le basket est un sport qui se joue à cinq et où la Grèce bat la France à la fin, ce qui s’est passé pour la treizième fois de suite dans un match officiel. Cette fois au moins il n’y a pas eu de psychodrame, de Belgrade bis, mais une belle rouste, la deuxième plus sévère de l’histoire, qui envoie les Hellènes en demi-finale et les Bleus dans des matches de classement sans autre enjeu que le prestige. Ce sont donc sans aucun doute possible les quatre meilleures équipes du moment, toutes invaincues au Japon, qui vont disputer les demi-finales de ce championnat du monde, qui n’a pour l’instant connu aucune surprise. La Team USA y rencontrera demain la Grèce, championne d’Europe et victorieuse de la France (73-56) hier, alors que l’autre demi-finale opposera l’Espagne à l’Argentine, deux équipes qualifiées depuis mardi. Les États-Unis ne s’en satisferont pas, mais ils font déjà mieux que lors du Mondial 2002 à domicile, où ils avaient été battus à trois reprises pour finir à une humiliante sixième place. « Maîtres de notre destin » S’ils n’ont jamais été proches de revivre un tel cauchemar hier, ils ont néanmoins souffert une mi-temps face à la défense de zone des Allemands. Maladroits à trois points (10 sur 40 au final), ils ont rejoint la pause avec seulement un point d’avance (40-39), sans même que la star allemande Dirk Nowitzki soit vraiment décisive (8 points). « Il y a des soirs comme ça où les tirs ne veulent pas rentrer, a déclaré Carmelo Anthony (19 points). On a gagné par la défense, avant de retrouver un peu d’adresse sur la fin. » Alors qu’un léger frisson parcourait les travées de la Super Arena de Saitama, les Américains ont calmé le jeu dès l’entame du troisième quart-temps, passant un 15-2 fatal (44-43, 22e, 59-45, 28e) à la Mannschaft. « Tout le monde est resté relax, a assuré Anthony. Au début, on voulait trop forcer, on a été un peu plus patients après le repos. » Si les États-Unis se sont finalement imposés sans trop trembler, ils ont cependant montré qu’ils n’étaient pas particulièrement à l’aise face aux équipes européennes dans un contexte FIBA, où les règles de jeu diffèrent un peu de celles de la NBA. Même s’ils restent les favoris du tournoi, cette donnée, déjà perceptible en phase préliminaire contre l’Italie, pourrait jouer une nouvelle fois face à la Grèce, meilleure équipe du Vieux Continent. « Nous sommes maîtres de notre destin, a souligné Anthony. Si on joue bien, le ciel est notre seule limite. Si on joue mal, tout peut arriver. »