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L’armée US accuse Téhéran d’entraîner certains groupes extrémistes chiites en Irak Washington dénonce le rôle déstabilisateur de l’Iran au Moyen-Orient

Confrontés à une escalade des violences confessionnelles en Irak, les États-Unis haussent le ton face à l’Iran, qu’ils accusent d’avoir un rôle déstabilisateur au Moyen-Orient. Le général Michael Barbero, directeur adjoint des opérations à l’état-major interarmées, a affirmé qu’il était « irréfutable que l’Iran est responsable de l’entraînement, du financement et de l’équipement de certains groupes extrémistes chiites » en Irak. Il a assuré avoir des « preuves évidentes » de ce qu’il avance, même s’il n’a pas d’informations sur « un contact direct » impliquant des forces paramilitaires ou des services de renseignements iraniens. Si le gouvernement américain l’affirme, c’est parce que cela correspond à la réalité, estime John Pike, directeur de GlobalSecurity.org, un centre d’analyses à Washington, dans un entretien avec l’AFP. Mais « il y a une autre raison à mon avis, c’est qu’ils vont bombarder l’Iran l’an prochain, et ils veulent expliquer au monde pourquoi l’Iran est une partie du problème et non une partie de la solution », ajoute-t-il. La question iranienne se trouve au centre des discussions dans les cercles politiques et médiatiques à Washington, donnant le sentiment que l’Administration Bush prépare les Américains à une guerre contre l’Iran. Lors de la guerre au Liban, Washington a pointé un doigt accusateur vers Téhéran, lui reprochant de soutenir militairement la milice chiite du Hezbollah contre Israël. Les États-Unis se sont également dit insatisfaits de la réponse iranienne à une offre des grandes puissances sur son programme nucléaire. Dans ce contexte, la commission Renseignement à la Chambre des représentants à Washington a rendu public un rapport qui s’inquiète des faiblesses « significatives » du renseignement américain sur l’Iran et lui reproche ses évaluations trop prudentes sur les programmes d’armes de destruction massive de Téhéran. Ces inquiétudes rappellent les tensions entre la CIA et l’Administration Bush avant la guerre en Irak sur les supposées armes de destruction massive de Saddam Hussein, qui n’ont finalement pas été trouvées. Selon le New York Times, citant des responsables anonymes, ces critiques sont le reflet du point de vue de responsables à la Maison- Blanche et au Pentagone, qui avaient milité pour la guerre contre l’Irak et poussent maintenant à une confrontation avec l’Iran. Selon John Pike, l’Administration Bush « prépare les esprits afin que les gens ne soient pas abasourdis quand cela arrivera. Mais je ne pense pas que nous allons voir une montée croissante de la rhétorique comme on l’a vu dans les précédentes guerres, car il s’agira d’une attaque surprise ». Michael O’Hanlon, expert à la Brookings Institution, est en revanche sceptique sur une guerre prochaine contre l’Iran: « L’idée que nous nous engagerions dans une guerre par choix est actuellement improbable ».
Confrontés à une escalade des violences confessionnelles en Irak, les États-Unis haussent le ton face à l’Iran, qu’ils accusent d’avoir un rôle déstabilisateur au Moyen-Orient.
Le général Michael Barbero, directeur adjoint des opérations à l’état-major interarmées, a affirmé qu’il était « irréfutable que l’Iran est responsable de l’entraînement, du...