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Nucléaire - Téhéran va annoncer prochainement un « important succès » dans son programme de recherche La réponse de l’Iran équivaut à un « rejet » de l’offre des grandes puissances

L’Iran a apporté une réponse ambiguë à la demande des grandes puissances de suspendre son enrichissement d’uranium, refusant apparemment une suspension immédiate, tout en proposant des « négociations sérieuses » sur le sujet. Mais le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a répliqué hier que « le retour à la table des négociations » était « lié à la suspension de l’activité d’enrichissement de l’uranium ». « Les règles du jeu sont connues de la part des Iraniens : d’abord suspendre les activités nucléaires sensibles », a-t-il dit. Or, comme l’a souligné à l’AFP un diplomate occidental à Téhéran, les « Iraniens donnent le sentiment de vouloir sérieusement négocier, mais ne semblent pas prêts pour autant à faire des concessions significatives », notamment sur la question de l’enrichissement. Tout en assurant que la République islamique était « assez flexible pour parler de toutes les questions », un responsable iranien a confirmé à l’AFP que « l’Iran refusait la suspension comme condition préalable ». Et, selon un responsable nucléaire iranien, cité hier par l’agence semi-officielle Mehr, l’Iran va annoncer dans les prochains jours un « important succès » de ses scientifiques dans « leurs programmes de recherche » nucléaire. Le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) s’est donné quelques jours pour présenter son analyse de la réponse iranienne, selon un diplomate étranger. Car la nature de cette évaluation aura une influence directe sur les débats à venir au Conseil de sécurité des Nations unies. « Les grandes puissances n’ont pas intérêt à se précipiter », a dit le diplomate étranger, notant qu’elles disposaient encore de huit jours avant l’échéance du 31 août fixée à Téhéran. L’Iran est censé suspendre son enrichissement d’uranium à cette date, faute de quoi le Conseil de sécurité envisagera des sanctions pour l’y contraindre. Pour se donner du temps, les capitales des grandes puissances ont qualifié la réponse iranienne de « document très long, très complexe », à Paris, demandant une « analyse détaillée et prudente », à Bruxelles, ou encore dont il faut « comprendre les subtilités et trouver les éléments constructifs », à Moscou. Comme l’a résumé le diplomate occidental, les prochains jours verront « des discussions diplomatiques intenses pour voir si le Conseil de sécurité doit engager de nouvelles actions » contre l’Iran. Et déjà, l’ancienne ligne de fracture entre partisans d’une ligne ferme et celle d’une approche plus souple a refait son apparition. En pointe sur le dossier, les États-Unis ont été les premiers à rappeler la menace des sanctions pesant sur Téhéran. À l’opposé, Moscou et Pékin ont souligné leur appui à une poursuite des négociations. L’ambassadeur américain à l’ONU a souligné que Washington restait prêt à soumettre une résolution imposant des sanctions si Téhéran ne « satisfaisait pas aux termes définis » par les grandes puissances, tandis que, selon la Maison-Blanche, les États-Unis examinent avec « l’attention qu’elle mérite » la réponse de l’Iran. Londres et Berlin n’ont pas réagi dans l’immédiat, même si Paris a pu donner le ton sur leur sentiment. À Vienne, un diplomate européen a remarqué que l’Iran « n’a dit oui ni à l’offre ni à la suspension », et à Téhéran, le diplomate occidental a jugé la réponse des Iraniens « clairement décevante ». En revanche, « la Russie va continuer à chercher un règlement politique par la voie de négociations », selon un porte-parole russe. Et Pékin a appelé les grandes puissances « à faire preuve de flexibilité en restant dans la direction d’une solution pacifique ».

L’Iran a apporté une réponse ambiguë à la demande des grandes puissances de suspendre son enrichissement d’uranium, refusant apparemment une suspension immédiate, tout en proposant des « négociations sérieuses » sur le sujet. Mais le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy, a répliqué hier que « le retour à la table des négociations » était « lié...