Katzav dans la tourmente après la révélation de « secrets d’alcôve »

Le président israélien Moshe Katzav, qui va être interrogé aujourd’hui par la police pour son implication présumée dans une affaire de harcèlement sexuel, pourrait être contraint à la démission après la révélation de ses « secrets d’alcôve ». « Ce sera la première fois qu’il sera entendu. Il a été convenu que les enquêteurs se présenteront demain à la présidence. Tout est coordonné avec lui », a déclaré à l’AFP Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne. « Les enquêteurs de la police ont effectué lundi une perquisition à la résidence officielle du président Katzav à Jérusalem et y ont saisi des documents et des ordinateurs », a-t-il ajouté. Cette descente de police sans précédent au domicile du chef de l’État a été longuement commentée par les médias. Selon les informations publiées hier par le Yediot Aharonot qui a révélé l’affaire, deux jeunes femmes employées de la présidence partageaient à leur insu, toutes deux, les faveurs du président Katzav. Des scènes de jalousie ont éclaté entre les deux jeunes femmes lorsqu’elles l’ont découvert. L’une d’elles a fait chanter le président, exigeant de l’argent et un emploi, faute de quoi elle porterait plainte pour « harcèlement sexuel ». M. Katzav a alors saisi M. Mazouz de cette affaire de chantage, une démarche qui a enclenché l’enquête de police. Selon le journal, la jeune femme a fini par porter plainte pour « harcèlement sexuel » et a subi avec succès l’épreuve du détecteur de mensonge lors de son interrogatoire par la police. « En ces heures difficiles, le président doit avoir un rôle de rassembleur, ce qui n’est plus le cas, c’est pourquoi il doit démissionner immédiatement. Il faut élire un nouveau président », a déclaré à l’AFP le député travailliste Yoram Marciano. Cette affaire intervient alors que deux ténors du parti Kadima du Premier ministre Ehud Olmert sont également en butte à des problèmes judiciaires.