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Israël Olmert exclut une reprise des négociations de paix avec la Syrie

Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a exclu hier à ce stade une reprise des négociations de paix avec la Syrie tant que Damas « continuera de soutenir le terrorisme ». « Nous ne devons pas oublier que des milliers de roquettes » tirées par le Hezbollah sur le nord d’Israël lors de la guerre au Liban « provenaient de Syrie », a-t-il affirmé. « Les terroristes qui ont enlevé Gilad Shalit ont reçu leurs instructions de Damas », a ajouté M. Olmert. Le soldat Shalit, 19 ans, a été enlevé le 25 juin par trois groupes armés palestiniens, dont celui du mouvement islamiste Hamas au pouvoir, lors d’une opération en territoire israélien, au voisinage de la bande de Gaza. Israël accuse la Syrie de fournir des armes au Hezbollah et d’abriter à Damas les organisations radicales islamistes palestiniennes du Jihad et du Hamas. M. Olmert réagissait, notamment, aux propos de l’un de ses ministres, Avi Dichter (Sécurité intérieure) qui s’était prononcé publiquement pour un retrait du plateau du Golan syrien occupé depuis 1967, en échange d’une « paix véritable ». « Toute initiative politique est préférable à une initiative militaire, que ce soit avec la Syrie et le Liban », a-t-il ajouté. « Nous avons payé des prix territoriaux semblables dans les accords de paix avec l’Égypte » de 1979, a rappelé M. Dichter à propos du retrait total israélien de la péninsule du Sinaï conquise en juin 1967 et évacuée en 1982. « La Syrie est un pays d’une grande importance pour tout ce qui concerne la vie dans la région, j’estime qu’une initiative de négociations avec elle est légitime et qu’Israël peut la prendre », a-t-il poursuivi. Cette position contredit également celle du vice-Premier ministre Shimon Peres. Ce dernier a ainsi écarté hier l’éventualité d’une prochaine reprise des négociations avec la Syrie après l’annonce du ministère israélien des Affaires étrangères de la constitution d’un groupe de travail à ce sujet. « Je ne pense pas que l’heure soit venue pour un tel dialogue. Si les Syriens sont sérieusement désireux de reprendre la négociation, ils n’ont qu’à nous le faire savoir », a déclaré M. Peres à la radio publique. « Nous avons déjà à cinq reprises tenté de dialoguer avec la Syrie et nous sommes même allés loin dans nos propositions sur le plateau du Golan, mais tout cela en vain », a ajouté M. Peres. Le 15 août, le président syrien Bachar el-Assad avait affirmé ne pas s’attendre à « une paix prochaine » avec Israël, qu’il a qualifié d’« ennemi ». Les négociations avec la Syrie, qui portent essentiellement sur l’exigence syrienne de la restitution du plateau du Golan, annexé par Israël en 1981, ont été interrompues en janvier 2000. À cette date, le gouvernement travailliste israélien dirigé par Ehud Barak avait envisagé un retrait de la quasi-totalité du Golan, hormis une bande étroite de terre longeant la rive orientale du lac de Tibériade, le principal réservoir d’eau douce d’Israël.
Le Premier ministre israélien, Ehud Olmert, a exclu hier à ce stade une reprise des négociations de paix avec la Syrie tant que Damas « continuera de soutenir le terrorisme ». « Nous ne devons pas oublier que des milliers de roquettes » tirées par le Hezbollah sur le nord d’Israël lors de la guerre au Liban « provenaient de Syrie », a-t-il affirmé. « Les terroristes qui...