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Seules les vitrines du musée de la citadelle ont été brisées La Direction des antiquités formelle : Aucun dégât à Baalbeck et à Tyr

Les experts de la Direction générale des antiquités (DGA) sont formels : les bombardements intensifs qui ont visé les abords immédiats des sites historiques de Baalbeck et de Tyr n’ont pas fait de dégâts. Dans la Békaa, les temples de Bacchus et de Jupiter, qui comptent les six colonnes romaines les plus hautes du monde, étaient à quelque 450 mètres des cibles des bombardements, mais les cassures et les fissures dans les arcades et les façades révélées à la une par certains médias « ne sont pas récentes », elles « sont signalées dans les rapports de nos experts depuis longtemps », indique Frédéric Husseini, directeur général des Antiquités. Il fait observer qu’en 2001, « la DGA avait procédé à des relevés photogrammétries, des données exactes et précises qui vont nous permettre de comparer l’état de la pierre avant et après la guerre et de vérifier s’il y a une évolution dans les fissures. Nous allons d’ailleurs établir un rapport détaillé de l’état des lieux pour le remettre à la mission de l’Unesco qui arrive dans les prochains jours. Mais à l’heure actuelle, nous pouvons dire que les dommages se limitent à des vitres brisées dans les vitrines du musée de Baalbeck par le souffle des bombardements ». Le directeur général des Antiquités a fait également remarquer, à titre d’exemple, que les grosses lézardes qui figurent sur la façade extérieure de Bacchus remontaient aux années 1700 et qu’il ne fallait pas confondre les fentes d’éclairage des escaliers avec des fissures. Quant à l’effritement des pierres de la façade sud du côté intérieur, « il est dû au problème d’infiltration des eaux » ou « percolation », explique l’archéologue Jean Yasmine, signalant que les travaux d’étanchéité sont prévus dans le cadre du projet CHUD (Cultural Heritage and Urban Development) qui a débloqué six millions de dollars pour les opérations de consolidation des structures des temples de Bacchus et de Jupiter. Le plan quinquennal initié, rappelons-le, par le Conseil du développement et de la reconstruction avait obtenu un prêt de 62 millions de dollars de la Banque mondiale et des gouvernements français et italien pour restaurer et réaménager les cinq sites historiques du Liban : Baalbeck, Tripoli, Jbeil, Saïda et Tyr. Des destructions sont toutefois signalées à Baalbeck. À quelque 450 mètres de la citadelle, plus précisément dans le vieux souk restauré, il y a quelques années, dix magasins ont été démolis par les explosions et deux belles demeures anciennes, celles des Moutran et des Gélaylati, ont été sévèrement endommagées. Côté Liban-Sud, à Saïda, château Beaufort (Chkif) et Tyr, qui comporte un hippodrome romain et un port phénicien, « aucun dégât n’a été constaté sur le patrimoine », a assuré M. Husseini, annonçant que « les experts de la DGA entreprendront très prochainement une tournée dans les différents sites historiques du Liban-Sud, de la Békaa et du Akkar, pour dresser un état des lieux ». Pour sa part, l’Unesco a promis de déployer son expertise pour mener les interventions nécessaires à la réhabilitation des sites dégradés. May MAKAREM

Les experts de la Direction générale des antiquités (DGA) sont formels : les bombardements intensifs qui ont visé les abords immédiats des sites historiques de Baalbeck et de Tyr n’ont pas fait de dégâts.

Dans la Békaa, les temples de Bacchus et de Jupiter, qui comptent les six colonnes romaines les plus hautes du monde, étaient à quelque 450 mètres des cibles des...