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Cela suffit !…

Nous nous sommes pendant des années gargarisés de mots et de slogans trompeurs en espérant qu’à un certain moment allait jaillir la lumière, et que ce pays qui a tant souffert retrouverait ses assises et reprendrait sur la scène internationale la place qu’il mérite. Nous avons cru au mot « Liberté » quand il fut prononcé par un million de personnes sur la place qui porte son nom, et comme tous, nous avons brandi notre drapeau bicolore en chantant le cèdre invaincu et invincible. Mais pendant ce temps, dans l’ombre, d’autres forces préparaient avec une minutie implacable leur réapparition sur l’échiquier national en armant leurs milices d’une artillerie qui dépasse celles des pays les plus surarmés de notre planète. En prévision de quoi avons-nous stocké ces munitions sur un territoire aussi exigu ? Cette guerre était-elle prévue pour permettre à d’autres nations de se battre jusqu’au dernier Libanais ? Cela suffit !… Arrêtez cette guerre ignoble, arrêtez ce massacre des innocents, arrêtez ces souffrances du Liban qui, dans sa grande majorité, rejette cette guerre, refuse de devenir le champ de bataille des différents courants qui divisent le monde arabe. Cette majorité silencieuse doit enfin se réveiller et agir. Ayons le courage de dire que nous ne voulons pas de cette guerre et de ce carnage, même si, en retour, nous devions être traités de traîtres et d’ennemis. Le Liban a besoin de sa liberté de décision, le Liban veut devenir un pays de tourisme, de paix, d’ouverture pour toutes les nations du monde. Gouvernants, ayez le courage de dire que ce pays n’est pas un pays de guerre. Nous voulons la paix, nous voulons retrouver nos familles, nous voulons refaire notre unité nationale sur les assises que nous ont enseignées nos aïeux. Cela suffit ; arrêtez les massacres. Le Liban innocent a le droit de vivre en paix avec tous, et nos enfants qui ont passé plus de 30 ans de guerre ont droit à un peu de calme et de paix. Et que les va-t-en-guerre aillent se battre ailleurs. Raymond NAHAS
Nous nous sommes pendant des années gargarisés de mots et de slogans trompeurs en espérant qu’à un certain moment allait jaillir la lumière, et que ce pays qui a tant souffert retrouverait ses assises et reprendrait sur la scène internationale la place qu’il mérite.
Nous avons cru au mot « Liberté » quand il fut prononcé par un million de personnes sur la place qui porte son nom,...