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Le groupe terroriste était surveillé depuis des mois, selon la presse Complot aérien : une trentaine de suspects interrogés au Royaume-Uni et au Pakistan

Trente et une personnes soupçonnées d’avoir voulu faire exploser en vol des avions de ligne à destination des États-Unis étaient interrogées hier par la police au Royaume-Uni et au Pakistan. Les enquêteurs pensent avoir arrêté « les principaux suspects » du complot, a indiqué le ministre britannique de l’Intérieur, John Reid. Il a toutefois admis qu’il était impossible d’être « sûr à 100 % » dans ce domaine et que l’enquête continuait. Il a remercié le Pakistan de sa contribution à l’enquête. Le groupe était surveillé depuis des mois. Selon des sources citées par le Guardian, le complot a pu être déjoué grâce à l’interception d’un ordre donné depuis le Pakistan de déclencher les attentats coordonnés. Sept personnes liées au complot, dont deux Britanniques, avaient été interpellées la semaine dernière au Pakistan. Vingt-quatre autres ont été arrêtées jeudi à Londres, à High Wycombe (Ouest de Londres) et à Birmingham (centre de l’Angleterre). Plusieurs disques durs d’ordinateur et sacs en papier ont été emportés jeudi soir par les policiers du domicile perquisitionné à Birmingham. La Banque d’Angleterre a nommé 19 d’entre eux après avoir gelé leurs comptes bancaires. Des analystes estiment que le fait d’établir une piste financière est crucial pour l’enquête, dans la mesure où c’est un transfert massif de fonds en provenance du Pakistan, destiné semble-t-il à l’achat de billets d’avion, qui a alerté les autorités britanniques et a déclenché les arrestations, selon les médias britanniques. Ces 19 suspects sont tous britanniques, comme les auteurs des attentats-suicide du 7 juillet 2005 dans les transports publics de Londres (56 morts, 700 blessés). Ils sont âgés de 17 à 35 ans, et la plupart ont autour de 25 ans. Tous portent des noms à consonance d’Asie du Sud. Deux d’entre eux avaient abandonné leurs prénoms occidentaux après leur conversion à l’islam. Le profil des interpellés est varié. On compte notamment un maçon, un employé de pizzeria et un vigile, mais aussi un étudiant et président de la société islamique de la London Metropolitan University, ou encore deux frères vendeurs de voitures d’occasion. L’un d’entre eux allait être père, d’autres l’étaient déjà. La police peut maintenir les suspects 28 jours en garde à vue avant de les inculper éventuellement. Des sources américaines anonymes citées par la chaîne de télévision américaine ABC assurent que cinq suspects restent néanmoins en fuite, dont le chef du complot. Entre six et dix-sept avions visés Hier, l’ampleur du complot continuait de surprendre. Entre six et dix-sept appareils étaient visés selon les sources, toutes officieuses. Plusieurs journaux britanniques évoquant des « sources au sein des services de sécurité » affirmaient hier que les terroristes planifiaient trois vagues de trois explosions en vol, une par heure. On ignorait encore si les explosions étaient prévues au-dessus de l’Angleterre, en plein vol transatlantique ou à l’arrivée aux États-Unis. Toujours selon ces sources, des explosifs liquides devaient être dissimulés dans des bouteilles de boissons énergétiques emportées par les suspects dans leurs bagages à main. Dans ce contexte, le ministre britannique de l’Intérieur, John Reid, a indiqué hier matin que l’alerte contre un risque terroriste était maintenue au niveau « critique », le niveau le plus élevé. Ce qui implique que tous les passagers aériens soient fouillés au corps. Les bagages à main sont interdits en cabine, à l’exception d’objets indispensables qui doivent être placés dans des sacs transparents. Tous les liquides sont interdits. Les mesures de sécurité exceptionnelles dans les aéroports sont encore renforcées pour les vols vers les États-Unis. Elles continuaient de causer hier des retards importants et des centaines d’annulations de vols dans les aéroports britanniques. La situation, en revanche, était pratiquement revenue à la normale dans les autres aéroports européens.
Trente et une personnes soupçonnées d’avoir voulu faire exploser en vol des avions de ligne à destination des États-Unis étaient interrogées hier par la police au Royaume-Uni et au Pakistan.
Les enquêteurs pensent avoir arrêté « les principaux suspects » du complot, a indiqué le ministre britannique de l’Intérieur, John Reid. Il a toutefois admis qu’il était impossible...