Londres s’attend à un accord dans les 24 heures ; Paris affiche un optimisme prudent ; réunion nocturne Berry-Siniora Coup d’accélérateur diplomatique à l’ONU

Les Israéliens « séquestrent » 350 militaires à Marjeyoun ; le vieux phare de Beyrouth bombardé ; les habitants de la banlieue sud sommés de fuir La 30e journée de la guerre contre le Liban a été rythmée hier à la fois et en même temps par les bruits du canon et par une bonne (et vraie) volonté d’accélérer les choses sur le plan diplomatique aux Nations unies, le tout dans une atmosphère d’« urgence ». Signes d’une avancée dans les pourparlers franco-américains, Tony Blair et Philippe Douste-Blazy ont estimé qu’un accord sur le texte pourrait être trouvé dans les 24 heures, et Kofi Annan a appelé à une résolution avant la fin de la semaine. Mais l’optimisme reste prudent à New York, que ce soit dans les milieux français ou américains, John Bolton ayant rappelé, juste avant d’aller participer à une réunion des Cinq à minuit (heure locale), qu’il reste encore beaucoup de points épineux non résolus. Quant à Jean-Marc de La Sablière, il a assuré qu’il n’y aura pas de vote aujourd’hui. En attendant, Fouad Siniora et Nabih Berry se sont réunis tard en soirée. Parallèlement, sur le terrain, les combats ont fait rage autour du village de Khiam, que les Israéliens, qui continuent de « séquestrer » 350 soldats et gendarmes dans la caserne de Marjeyoun, ont tenté de prendre en tenailles. Sans oublier deux relais de la radio d’État, bombardés par la marine israélienne au cœur de Beyrouth et à Amchit, ni les derniers habitants de la banlieue sud sommés de quitter leurs quartiers, prévenus par tracts de l’armée israélienne qu’elle allait « étendre ses opérations sur Beyrouth ». Nos informations et les correspondances de Sylviane ZEHIL à New York et Élie MASBOUNGI à Paris