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Les intérêts des différentes parties sont apparemment inconciliables Imposer la paix, une quadrature du cercle ?

Le Conseil de sécurité de l’ONU est confronté avec la guerre au Liban à la tâche herculéenne de concilier des intérêts apparemment inconciliables pour permettre le déploiement d’une force internationale, écrit Hervé Couturier pour l’AFP, qui rappelle les positions des différentes parties concernées au projet de résolution franco-américain sur le Liban. Selon Bill Durch, expert des opérations de maintien de la paix au Centre Henry L. Stimson à Washington, « les performances passées du Liban et de la Finul en matière de sécurité au Liban-Sud ne sont pas très bonnes ». « Il vaut sans doute mieux avoir une force internationale au Liban-Sud plutôt que l’armée israélienne, mais je n’attends pas grand-chose de bon d’une telle force », déclare-t-il. Selon lui, pour qu’une force soit efficace, il doit y avoir une solution globale au conflit israélo-palestinien et aux autres disputes régionales. « Les radicaux doivent être convaincus par leurs dirigeants, par leurs fournisseurs – l’Iran et la Syrie – que leur but ultime est hors d’atteinte. Mais je ne vois guère d’efforts en ce sens », indique l’expert. Doutant de l’efficacité de la force, M. Durch ajoute : « L’armée israélienne peut passer par-dessus, les roquettes du Hezbollah aussi. » En outre, la force risque de devenir elle-même une cible. « Si le Hezbollah décide de continuer, on assistera à la même guerre avec des uniformes différents. » Réaction nationaliste Pour Stephen Zunes, spécialiste du Proche-Orient au groupe de réflexion Foreign Policy in Focus, c’est principalement l’armée libanaise qui devrait assurer la sécurité au Liban-Sud, peut-être avec un soutien étranger en matière de logistique, formation et d’encadrement. « Une force internationale, dit-il, surtout si elle est composée essentiellement d’Européens et de Nord-Américains, pourrait susciter une réaction nationaliste ou islamiste. » Au cas où une force internationale serait quand même déployée, son mandat devrait être « d’empêcher le Hezbollah de s’infiltrer ou de tirer sur Israël, d’empêcher les incursions israéliennes au Liban et d’occuper temporairement le secteur disputé des fermes de Chebaa », estime-t-il. Elle devrait s’installer dès l’observation d’un cessez-le-feu, sans avoir à attendre un accord politique plus large, ajoute M. Zunes, allant ainsi à l’encontre de la pratique habituelle de l’ONU. Quant aux experts de l’ONU, ils se veulent discrets tant que durent les négociations au Conseil de sécurité. « Tant qu’il n’y a pas de mandat, personne ne parle vraiment d’une nouvelle force, d’où viendront les troupes ou de ce qu’elles feront. C’est un jeu de devinettes pour l’instant », a déclaré l’un d’eux sous couvert d’anonymat.

Le Conseil de sécurité de l’ONU est confronté avec la guerre au Liban à la tâche herculéenne de concilier des intérêts apparemment inconciliables pour permettre le déploiement d’une force internationale, écrit Hervé Couturier pour l’AFP, qui rappelle les positions des différentes parties concernées au projet de résolution franco-américain sur le Liban.
Selon Bill Durch,...