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Actualités

Déclaration du comité exécutif du réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme

Le comité exécutif du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) réuni à Copenhague les 4,5 et 6 août, en présence des représentants des associations de défense des droits de l’homme du Nord et du Sud de la Méditerranée, après avoir entendu ses membres du Liban et de Palestine (Walid el-Asmar de Solida au Liban et Nina Atallah d’el-Haq en Palestine), a exprimé sa plus vive inquiétude quant à la situation au Liban et à Gaza. Le REMDH relève que le gouvernement israélien soumet le Liban, du Nord au Sud, à une agression menant à la destruction quasi systématique de ses infrastructures. « Les pertes immenses infligées aux populations civiles ne sont pas des effets collatéraux du conflit avec le Hezbollah, mais traduisent une volonté délibérée de punir collectivement tout un peuple y compris par le meurtre, affirme le REMDH dans un communiqué. Ceci conduit à la fuite des populations, empêche l’aide humanitaire d’arriver et met en jeu la survie de centaines de milliers de personnes. Les bombardements sans discrimination, l’ampleur et la férocité des violences, sciemment organisés par le gouvernement israélien, constituent une violation d’une exceptionnelle gravité des conventions de Genève. » Se fondant sur les conventions internationales en matière de droits de l’homme et de droit humanitaire, le REMDH renouvelle sa condamnation de toutes les attaques menées contre les populations civiles au Liban, à Gaza et en Israël, « qui constituent autant de crimes de guerre ». Il exige de toutes les parties qu’elles respectent les conventions de Genève et facilitent l’assistance humanitaire. « Alors qu’un cessez-le-feu est impératif, la communauté internationale, sous la pression des États-Unis, refuse de l’imposer, souligne le communiqué. L’Union européenne, elle-même, premier partenaire de cette région du monde, a clairement démontré son manque de volonté politique. Parallèlement, depuis plus d’un mois, le gouvernement israélien soumet la population palestinienne de Gaza à des bombardements permanents ou à des incursions militaires qui sont destinés, là encore, à infliger une punition collective et provoquent des pertes humaines considérables. À cela s’ajoute, de la même manière qu’au Liban, la destruction d’objectifs purement civils comme une usine d’électricité. » « Rien ne peut justifier le recours à de telles violences, pas plus que ne peut être justifiée la prise d’otage d’élus ou de ministres palestiniens. Le REMDH entend souligner avec force combien cette situation produit des effets dévastateurs. Le déni de droit que subissent les peuples palestiniens et libanais renforce les régimes et les forces les moins démocratiques de cette région. Il conforte les peuples de cette région du monde dans l’idée que le droit n’est pas le même pour tous. Il provoque la haine et le ressentiment et entrave tout processus de paix, les progrès de la démocratie et toute perspective de développement. Il favorise l’engrenage des pires violences. » « La sécurité des peuples du Moyen-Orient ne peut être assurée par la violence. C’est, au contraire, par des solutions politiques fondées sur les droits de l’homme et l’État de droit ainsi que par les résolutions pertinentes des Nations unies que l’on pourra assurer la tranquillité et la prospérité de tous. D’ores et déjà, au Liban, le REMDH appelle à tout mettre en œuvre pour qu’intervienne d’extrême urgence un cessez-le-feu et que cesse l’occupation israélienne. Il demande la mise en place d’une force internationale qui assure l’intégrité du Liban, respecte l’indépendance, assure la protection des populations civiles et garantisse la sécurité du nord d’Israël. » Et de poursuivre : « À Gaza, un cessez-le-feu doit être décrété immédiatement et une force d’interposition doit être envoyée pour protéger les populations civiles. Le gouvernement israélien doit permettre à Gaza comme en Cisjordanie la libre circulation des biens et des personnes. Le REMDH demande la libération de tous les prisonniers détenus arbitrairement. Il demande, sous l’égide de l’ONU, une commission d’enquête internationale. Les auteurs de crimes de guerre doivent être poursuivis et les victimes doivent obtenir réparations. Le REMDH et ses membres apportent leur soutien à cette démarche. » En conclusion, le REMDH demande, enfin, à l’Union européenne, et au-delà au Conseil de sécurité des Nations unies, de revenir à une application pleine et entière du droit international. Pour plus d’informations, contacter : Kamel Jendoubi, président du REMDH par courriel à l’adresse suivante : kjendoubi@aol.com
Le comité exécutif du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) réuni à Copenhague les 4,5 et 6 août, en présence des représentants des associations de défense des droits de l’homme du Nord et du Sud de la Méditerranée, après avoir entendu ses membres du Liban et de Palestine (Walid el-Asmar de Solida au Liban et Nina Atallah d’el-Haq en Palestine), a exprimé sa...