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Kosovo Les Serbes refusent d’être une « minorité » et boycottent les négociations

Les Serbes originaires du Kosovo ont boycotté des négociations mardi à Vienne avec la majorité indépendantiste albanaise parce qu’ils refusent d’être ravalés au rang de simple « minorité » et veulent être traités d’égal à égal. Il s’agissait de la première séance consacrée aux « droits des communautés », à savoir des minorités, dans cette province administrée par l’ONU, mais faisant toujours officiellement partie de la Serbie, depuis qu’ont commencé sous médiation onusienne des discussions directes fin janvier à Vienne entre les anciens belligérants. L’attitude des Serbes confirme le blocage général des négociations, encore constaté par l’ONU lundi soir, pour fixer un cadre pratique de cohabitation ethnique avant que la communauté internationale ne tranche dans les prochains mois sur le statut politique futur du Kosovo. La délégation de Belgrade participe à ces entretiens d’une journée, mais soutient la position des Serbes du Kosovo, a indiqué hier matin à l’AFP Dusan Batakovic, un conseiller du président de Serbie Boris Tadic. « Les Serbes du Kosovo sont absents parce qu’ils n’acceptent pas d’être relégués au rang de simple minorité », contrairement à d’autres groupes ethniques, car « ils sont une nation constituante du Kosovo », a déclaré M. Batakovic à des journalistes. « Nous ne pouvons pas accepter le résultat du nettoyage ethnique après juin 1999 où plus de 60% des Serbes ont été expulsés du Kosovo », a-t-il ajouté. Belgrade a perdu le contrôle effectif de la province, berceau historique des Serbes, depuis l’opération de l’OTAN contre le régime de Slobodan Milosevic. Majoritaires à 90 %, les Kosovars albanais réclament l’indépendance, ce que refuse catégoriquement Belgrade. Des dizaines de milliers de Serbes, souvent victimes d’émeutes et d’intimidation, ont, depuis, fui la province. Mais les persécutions des forces serbes avaient créé une « atmosphère de terreur » pendant le conflit de 1998-1999, avec le déplacement forcé de quelque 800 000 civils albanais, a déclaré le 10 juillet le procureur du Tribunal pénal international (TPI) à La Haye.
Les Serbes originaires du Kosovo ont boycotté des négociations mardi à Vienne avec la majorité indépendantiste albanaise parce qu’ils refusent d’être ravalés au rang de simple « minorité » et veulent être traités d’égal à égal.
Il s’agissait de la première séance consacrée aux « droits des communautés », à savoir des minorités, dans cette province administrée par...