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Cyclisme - L’échantillon B confirme les premiers résultats Landis emporté par la vague du dopage

Floyd Landis, convaincu samedi de dopage à la testostérone après la contre-expertise, est la dernière victime de l’intransigeance du cyclisme contre les tricheurs. L’Américain, licencié illico par son équipe, Phonak, devrait perdre son titre de vainqueur du Tour de France au terme d’une procédure qui s’annonce longue et tortueuse. Dans un communiqué, l’Union cycliste internationale (UCI) a annoncé samedi que l’analyse de l’échantillon B de Landis avait confirmé les premiers résultats. « Pour nous, il ne peut plus être le vainqueur du Tour de France », a déclaré le directeur du Tour, Christian Prudhomme. Landis a une nouvelle fois clamé son innocence. Il y a toutefois fort à parier qu’il deviendra le premier coureur à perdre son titre sur le Tour et les 450 000 euros qui vont avec pour infraction aux règles contre le dopage. Une suspension de deux ans et une interdiction de deux ans supplémentaires de s’engager dans une équipe du protour l’attendent également. Dans un communiqué publié sur son site Internet, Landis assure n’avoir jamais pris de produit prohibé : « Je n’ai jamais pris de substance interdite, à commencer par la testostérone. J’étais le plus fort sur le Tour de France et c’est pourquoi je l’ai gagné. » Procédure L’avocat de Landis, Howard Jacobs, s’attend à une longue procédure pour blanchir son client. « En concertation avec des experts médicaux et scientifiques, nous prouverons que la victoire de Floyd Landis dans le Tour de France 2006 s’est faite sans substances prohibées », a dit Jacobs. Landis et Jacobs feront aussi valoir que l’UCI a fait connaître trop tôt le résultat de l’analyse de l’échantillon A de l’Américain. Ils avanceront aussi le fait qu’une fuite anonyme parue dans le New York Times du 31 juillet, selon lequel la testostérone retrouvée dans l’urine de Landis était d’origine exogène, a nui aux intérêts du coureur. Le communiqué de l’UCI indique que les résultats de l’analyse de l’échantillon B montrent que le ratio testostérone/épitestostérone de Landis est anormal. « L’analyse de l’échantillon B d’urine du coureur Floyd Landis a confirmé le résultat anormal notifié par le laboratoire antidopage de Paris le 26 juillet, suite à l’analyse de l’échantillon A, explique l’UCI. Conformément au règlement antidopage, la commission antidopage de l’UCI va demander à la Fédération américaine de cyclisme d’ouvrir une procédure disciplinaire contre le coureur. » « Le niveau de testostérone qui nous a été donné se situait dans des proportions normales, a déclaré à Reuters Michael Henson, qui a précisé que le ratio de Landis était de 11/1. Le niveau d’épitestostérone était bas, ce qui a donné un ratio suspect. » Selon des études scientifiques, un taux bas d’épitestostérone est le signe d’une prise de testostérone de synthèse. L’Espagnol Oscar Pereiro, deuxième du classement général à Paris, pourrait remporter le Tour sur tapis vert. Il en est persuadé. « Quand j’ai appris la nouvelle ce matin, je me suis senti vainqueur du Tour à 99 %, a dit Pereiro lors d’une conférence de presse. Il est dommage que nous n’ayons pas eu connaissance de ce contrôle positif plus tôt. Ma journée sur le podium aurait été la plus belle de ma vie. » Cocktail ? Selon des experts, le taux élevé de testostérone de Landis pourrait cacher une prise de « designer steroids » (type THG) ou l’ingestion d’un cocktail dopant composé de produits encore inconnus, selon la nature, naturelle ou synthétique, de testostérone. Landis a désormais dix jours pour répondre aux documents qui lui seront soumis, selon les règles de l’Usada, l’agence américaine antidopage. Ces documents, la réponse de Landis et un éventuel dossier de l’Usada, seront ensuite remis à un comité quelques jours après le délai accordé au coureur. Si l’Usada décide de sanctionner – probablement deux ans de suspension –, Landis aura la possibilité de contester la décision devant un panel de juges américains. Les avocats de Landis pourront en dernier recours porter l’affaire devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), engageant de facto une procédure au long cours.
Floyd Landis, convaincu samedi de dopage à la testostérone après la contre-expertise, est la dernière victime de l’intransigeance du cyclisme contre les tricheurs. L’Américain, licencié illico par son équipe, Phonak, devrait perdre son titre de vainqueur du Tour de France au terme d’une procédure qui s’annonce longue et tortueuse.
Dans un communiqué, l’Union cycliste...