2 000 employés du secteur industriel au chômage technique Une trentaine d’usines endommagées

Le secteur industriel a particulièrement souffert de l’offensive israélienne. Environ 30 usines situées dans la banlieue sud de Beyrouth, dans le Sud et dans la Békaa ont été directement touchées par les bombardements, a indiqué le vice-président de l’Association des industriels, Charles Arbid, à l’agence al-Markaziya. Sans parler des propriétaires de petites et moyennes entreprises qui n’ont pas encore pu se rendre dans leurs usines pour en vérifier l’état. L’Association des assureurs, présidée par Élie Nasnas, a effectué un premier recensement des dégâts, qui sera suivi d’une évaluation plus détaillée dans les jours à venir, a-t-il indiqué. Les chiffres obtenus jusque-là sont dramatiques : plus de 200 millions de dollars de dégâts, plus de 2 000 employés au chômage technique et près de 75 % du secteur paralysé en raison du blocus... L’Association des industriels sera évidemment incapable de dédommager tous les propriétaires, mais M. Arbid a souligné les efforts du président de l’association, Fadi Abboud, qui effectue des contacts intensifs avec les fonds internationaux à cette fin. M. Arbid a dit espérer la mise en place de corridors sécurisés afin d’acheminer les produits alimentaires qui commencent à manquer ainsi que les matières premières tels que le fuel et le mazout, et ce à travers les ports de Turquie, de Chypre et autres. Ces corridors permettraient également aux industriels de remplir leurs obligations envers les compagnies étrangères en matières d’exportations, pour minimiser l’impact des dégâts financiers, a-t-il ajouté.