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Ukraine Le Parlement ratifie le choix de Ianoukovitch à la tête d’un gouvernement de coalition

Le Parlement ukrainien a donné hier son accord à la nomination de Victor Ianoukovitch comme Premier ministre d’un gouvernement de coalition, scellant le retour du dirigeant prorusse humilié par le président Victor Iouchtchenko lors de la « révolution orange » de 2004. Ianoukovitch, un homme de 56 ans considéré comme un pragmatique proche des milieux d’affaires, a recueilli 271 voix sur un total de 450 parlementaires. Jeudi, les deux anciens rivaux avaient signé une déclaration de principes ouvrant la voie à la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale capable de se mettre au travail après quatre mois de crise politique. L’accord stipule que l’Ukraine poursuivra ses négociations d’adhésion à l’OTAN et son rapprochement avec l’Union européenne. Le président Iouchtchenko a assuré que Ianoukovitch lui avait garanti que le gouvernement de coalition ne reviendrait pas sur l’évolution pro-occidentale du pays observée depuis la « révolution orange ». Selon les analystes, il est peu probable que Viktor Ianoukovitch, un prorusse, conduise une politique favorable à Moscou. « La Russie considère naturellement le retour de Ianoukovitch comme une revanche après la “révolution orange”. Mais il ne faut pas croire que ce sera un Premier ministre prorusse », a déclaré à l’AFP le politologue Sergueï Markov, proche du Kremlin. En 2004, le président Vladimir Poutine avait publiquement soutenu le prorusse Viktor Ianoukovitch. « Pour Moscou, Iouchtchenko est un président antirusse. Avec Ianoukovitch, il y aura moins de gens au gouvernement qui détestent la Russie », estime seulement M. Markov. La presse russe est également sans illusions. M. Ianoukovitch et le milliardaire Rinat Akhmetov, principal contributeur financier de son Parti des régions, « devront faire des efforts pour plaire à l’Occident », estime le quotidien libéral Kommersant. « Pour assurer les intérêts des hommes d’affaires du Donetsk (puissante région industrielle ukrainienne russophone), le Parti des régions va devenir plus pro-occidental que les “orange” », ajoute le journal. Selon Macha Lipman, politologue au centre Carnegie de Moscou, Ianoukovitch « n’est plus l’homme du Kremlin soutenu par Poutine qu’il était en 2004 ». « Il opère dans un système plus démocratique et sa marge de manœuvre est réduite. Il ne peut pas faire des concessions à Moscou, parce que les électeurs ukrainiens même dans les régions russophiles de l’Est et du Sud ne vont pas l’apprécier », ajoute-t-elle.

Le Parlement ukrainien a donné hier son accord à la nomination de Victor Ianoukovitch comme Premier ministre d’un gouvernement de coalition, scellant le retour du dirigeant prorusse humilié par le président Victor Iouchtchenko lors de la « révolution orange » de 2004. Ianoukovitch, un homme de 56 ans considéré comme un pragmatique proche des milieux d’affaires, a recueilli 271 voix...