Afghanistan Attentat-suicide près de Kandahar : au moins 21 civils tués

Un attentat-suicide à la voiture piégée a fait au moins 21 morts civils hier dans le sud de l’Afghanistan. Des enfants font partie des victimes. Cet attentat-suicide est le plus sanglant cette année après celui de janvier à Spin Boldak, qui se trouve également dans la province de Kandahar, qui avait fait 22 morts parmi la population civile. L’attentat a été perpétré dans un bazar très peuplé, dans le district de Panjwayi, à 35 kilomètres à l’ouest de Kandahar, la principale ville du sud de l’Afghanistan et ancien bastion des talibans. La ville et ses alentours sont le principal théâtre d’opérations des kamikazes, qui s’attaquent en général à des convois militaires qui sont forcés de passer sur la route principale traversant la ville pour rallier leur base. « Nous ne savons pas qui était la cible parce que ni le gouvernement ni l’OTAN n’étaient présents », a déclaré Daud Ahmadi, le porte-parole du gouverneur de Kandahar. Plus tôt dans la journée, un soldat canadien avait été tué et quatre blessés dans l’explosion, à quelques heures d’intervalle, de deux bombes artisanales à une dizaine de kilomètres plus à l’ouest, non loin du village de Pashmul. L’attentat-suicide s’est produit alors qu’un convoi de l’ISAF chargé de récupérer les véhicules endommagés par les bombes artisanales passait à quelques centaines de mètres de là sur la route principale du district de Panjwayi. Le second attentat à la bombe a blessé trois autres soldats canadiens. Il s’agit du 4e décès d’un soldat de l’ISAF en opération depuis que l’OTAN a pris lundi le commandement des opérations militaires internationales dans le sud de l’Afghanistan.