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Les GI soupçonnés d’avoir tué des prisonniers irakiens refusent de témoigner

Quatre soldats américains soupçonnés d’avoir tué trois prisonniers irakiens ont refusé de témoigner jeudi, au cours d’une audience préliminaire chargée de déterminer s’ils doivent être jugés. Les quatre soldats mis en cause, appartenant à la prestigieuse 101e division aéroportée, ont suivi l’exemple de leurs officiers supérieurs en invoquant leur droit à ne pas se mettre eux-mêmes en cause. Mercredi, le deuxième classe Bradley Mason, 20 ans, a accusé quatre de ses collègues d’avoir assassiné trois détenus irakiens puis de l’avoir menacé de mort s’il parlait, au cours d’une audience dans le camp militaire Speicher, près de Tikrit, dans le nord de l’Irak. Les quatre soldats soupçonnés ont reçu l’ordre de « tuer tous les hommes en âge de porter les armes », au cours d’un raid contre une base d’el-Qaëda dans la province de Salaheddine (centre), le 9 mai 2006, ont assuré leurs avocats. Ils ont déclaré aux enquêteurs de l’armée que les détenus avaient été tués au cours d’une tentative d’évasion. Hier, l’infirmier de l’unité, Micah Bevins, a témoigné qu’au moment de leur capture, les trois prisonniers « ne présentaient aucun signe de blessure menaçant leur vie ». Plus tard, il a retrouvé deux des trois prisonniers tués par balles et le troisième en train d’agoniser. Alors qu’il s’était absenté, il a entendu un coup de feu et retrouvé le troisième prisonnier mort, « la cervelle répandue sur le sol ». Un éventuel procès pourrait mettre en cause les règles d’engagement en vigueur au sein de l’armée américaine en Irak, que plusieurs organisations de défense des droits de l’homme trouvent beaucoup trop permissives et responsables de la mort de nombreux civils. L’audience se poursuivra aujourd’hui.

Quatre soldats américains soupçonnés d’avoir tué trois prisonniers irakiens ont refusé de témoigner jeudi, au cours d’une audience préliminaire chargée de déterminer s’ils doivent être jugés. Les quatre soldats mis en cause, appartenant à la prestigieuse 101e division aéroportée, ont suivi l’exemple de leurs officiers supérieurs en invoquant leur droit à ne pas se mettre...