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Actualités - CHRONOLOGIE

CRISE - La Syrie et la Jordanie promettent de l’essence, mais toujours rien de concret Israël donne son feu vert à deux navires de carburants à destination du Liban

Les Nations unies ont confirmé hier avoir obtenu le feu vert de l’État hébreu pour laisser entrer deux navires transportant du carburant au Liban. « Nous avons négocié avec les autorités israéliennes pour autoriser deux navires, actuellement au large de Chypre, à livrer du fuel et du diesel à Tripoli et à Beyrouth», a indiqué le porte-parole de l’organisation au Liban, Khaled Mansour. Mais les discussions se poursuivent avec les navires qui hésitent toujours à prendre le risque, en l’absence d’une assurance guerre. « Nous espérons que les négociations aboutirons rapidement, car le Liban se dirige sérieusement vers une crise de carburant », a-t-il souligné. Ces tankers, l’un transportant 50 000 tonnes de fioul, et l’autre 37 000 tonnes de diesel, doivent approvisionner les centrales électriques. « La consommation étant en baisse, ces réserves permettraient d’assurer les besoins pour au moins deux mois », a estimé M. Mansour. Néanmoins, il a précisé que les Nations unies négociaient uniquement l’entrée des navires aux ports de Beyrouth et de Tripoli. L’État libanais, qui avait commandé ces livraisons, devra ensuite se charger de son acheminement vers les autres régions du Liban. Mardi, un responsable de l’ONU à New York avait tiré la sonnette d’alarme, indiquant que le Liban n’avait des stocks de carburants que pour deux ou trois jours, une information démentie ensuite par le conseiller du ministre de l’Énergie et de l’Eau, Hassan Berro. En revanche, pour l’essence, le porte-parole onusien a assuré que rien n’était encore prévu, malgré les appels du gouvernement libanais à Rome pour que cette matière passe dans le corridor humanitaire. Pour le moment, les autorités comptent donc sur leur programme de rationnement, qui a réduit la distribution d’essence aux stations de cinq millions de litres par jour à près d’un million. Selon une source fiable, il y aurait effectivement encore quelque 15 millions de litres d’essence en stocks. Mais les importateurs sont confrontés aux difficultés de les acheminer, certains réservoirs se trouvant dans des régions à risque. Hier, seules deux compagnies, Mobil et Total, ont continué à fournir de l’essence, mais elles n’ont pu assurer que 600 000 litres, a souligné le président du syndicat des stations d’essence. Optimiste, Sami Brax a néanmoins assuré que son projet d’importation d’essence syrienne de la raffinerie de Banias, par voie terrestre ou maritime, verra bientôt le jour. Des informations de l’agence al-Markaziya indiquent également que la Syrie serait prête à livrer cinq millions de litres à Tripoli, pour qu’ils soient ensuite redistribués dans les autres régions. Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Abdallah al-Khatib, en visite à Beyrouth, a également promis de fournir de l’essence au Liban. En attendant, toujours selon al-Markaziya, le ministère de l’Énergie et de l’Eau devrait augmenter les prix du bidon d’essence de 1 500 à 1 750 livres.

Les Nations unies ont confirmé hier avoir obtenu le feu vert de l’État hébreu pour laisser entrer deux navires transportant du carburant au Liban.
« Nous avons négocié avec les autorités israéliennes pour autoriser deux navires, actuellement au large de Chypre, à livrer du fuel et du diesel à Tripoli et à Beyrouth», a indiqué le porte-parole de l’organisation au...