Football - Le championnat de France reprend demain L’élite aux basques des Lyonnais

Les clubs de première division française de football reprennent le championnat vendredi, avec une seule obsession : mettre un terme au règne de l’Olympique lyonnais qui les écrase depuis cinq ans de son insolente domination. Moins d’un mois après la fin d’un Mondial 2006 qui a tenu la France en haleine jusqu’en finale, les Lyonnais semblent armés pour tuer tout suspense après avoir relégué aux oubliettes l’ancien record de Saint-Étienne et de Marseille, sacrés quatre fois d’affilée. Avec 16 internationaux dont 11 mondialistes (Coupet, Abidal, Cris, Müller, Juninho, Malouda, Tiago, Govou, Wiltord, Fred, Kallstrom), Lyon n’a pas d’équivalent. Reste à acquérir un buteur de classe internationale pour dépasser les quarts de finale de la Ligue des champions après trois échecs consécutifs. Les autres prétendants font profil bas alors que le marché des transferts peine à s’emballer en dépit des 600 millions d’euros annuels injectés par le diffuseur exclusif, la chaîne cryptée Canal +. Les chances de Marseille dépendent beaucoup de l’issue du feuilleton Ribéry, revenu du Mondial avec un statut de titulaire en équipe de France. S’il reste, ce qu’assurent ses dirigeants, il peut être le détonateur de l’OM, à la recherche d’un trophée depuis la seule victoire française en Ligue des champions (1993). Le retour de Micoud Le Paris-SG demeure une énigme. Après deux saisons médiocres (9e en 2005 et 2006), le tenant de la Coupe de France, dirigé par un trio d’investisseurs après 15 ans dans le giron de Canal +, a fait le pari de la discrétion : pas d’acquisition tapageuse hormis celle du gardien n° 3 des Bleus Mickaël Landreau, et aucun objectif annoncé publiquement. Bordeaux, dauphin de Lyon, a rapatrié d’Allemagne le meneur de jeu Johan Micoud (Werder Brême) et compte sur lui pour la Ligue des champions. Monaco et son nouvel entraîneur, le Roumain Laszlo Boloni, ont attiré une autre vedette de la Bundesliga, le géant tchèque (2,02 m) Jan Koller (Borussia Dortmund). Lille, habitué des podiums, Lens, toujours bien placé, seront à suivre alors que Rennes, qui a perdu son goleador suisse Alexander Frei (Borussia Dortmund), le milieu Yoann Gourcuff (AC Milan) et Kim Kallstrom (Lyon), repartira de zéro. Encourager l’attaque Les clubs français auront comme autre mission de donner une touche plus offensive à un championnat qui se distingue par une pénurie de buts. La Ligue française du football professionnel a créé un classement parallèle doté de 16,7 millions d’euros (3 points pour une victoire par plus d’un but d’écart, 2 points pour un succès par un but d’écart et un point pour un match nul). De quoi encourager les avant-centres appelés à succéder au Portugais Pauleta, meilleur buteur l’an passé. Le capitaine parisien, très discret au Mondial 2006 (1 but contre l’Angola au 1er tour) après un Euro 2004 stérile, voudra prouver que ce manque de réussite était imputable à son isolement à la pointe de l’attaque de la « Selecçao ». En l’absence de Frei, les principaux rivaux de Pauleta seront le Brésilien de Lyon Fred et le Nigérian de Lille Odemwingie, deuxièmes ex-aequo en 2005-06 (14 buts). Djibril Cissé, prêté par Liverpool à l’OM, devra attendre octobre avant de retrouver les terrains et oublier la fracture de la jambe droite dont il a été victime le 7 juin en match de préparation au Mondial contre la Chine (3-1).