ÉNERGIE Feu vert chinois à un projet pétrolier sino-koweïtien de cinq milliards de dollars

Les autorités centrales chinoises ont donné leur feu vert à un projet de raffinerie dans le sud de la Chine entre le chinois Sinopec et la Kuwait Petroleum (KPC, compagnie d’État koweïtienne), estimé à cinq milliards de dollars, a-t-on appris hier auprès de Sinopec. En termes d’investissements, cette raffinerie devrait devenir la plus importante réalisation de ce type à capitaux sino-étrangers, a relevé la presse officielle chinoise. Cette raffinerie, qui sera établie dans le Guangdong, avait fait l’objet d’un protocole accord sino-koweïtien fin 2005. Sa mise en service est prévue pour 2010. La presse officielle chinoise, qui a annoncé l’accord hier, a indiqué que la raffinerie devrait avoir une production de 12 à 15 millions de tonnes par an. Selon le Shanghai Securities News, le complexe comprendra en outre une unité de production d’éthylène d’un million de tonnes par an. Le même journal a indiqué que KPC devrait assumer la majorité de l’investissement, mais que China Petroleum et Chemical Corporation (Sinopec), deuxième producteur de pétrole et le premier raffineur chinois, garderait une majorité de contrôle dans le complexe. Celui-ci devrait être édifié sur un site existant de Sinopec, à Nansha. Le Nanfang Daily relève pour sa part que cette nouvelle usine devrait faciliter l’approvisionnement en pétrole du Guangdong, une des régions de Chine les plus dynamiques au plan économique, où la demande est forte. Un nouveau complexe pétrochimique d’envergure à capitaux sino-étrangers est déjà entré cette année en production dans cette province. Cette joint-venture entre le chinois CNOOC et une filiale du groupe Shell, qui doit produire 2,3 millions de tonnes par an de produits pétrochimiques, a demandé 4,2 milliards de dollars d’investissements.