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Échos de Syrie Les effets ambigus de la guerre au Liban sur l’industrie du tourisme

Par Jihad YAZIGI Le secteur touristique en Syrie a bénéficié, à court terme, de l’afflux des dizaines de milliers de Libanais fuyant les bombardements israéliens, et qui ont rempli les hôtels syriens. Néanmoins, de nombreux acteurs du secteur craignent les effets à plus long terme de la crise. Plusieurs agents de voyages ont déjà reçu des annulations de tour- opérateurs européens, alors que les touristes arabes sont dans une position d’attente, craignant l’extension du conflit en Syrie. Le secteur touristique en Syrie a toujours souffert des conflits régionaux, qui ont souvent eu sur lui des effets dévastateurs (l’intifada en 2000, le 11-Septembre en 2001, la guerre en Irak, et le retrait des troupes syriennes du Liban en 2005). Jusqu’à présent, l’afflux de touristes libanais a largement compensé la baisse relative de visiteurs du Golfe. La capitale syrienne possède seulement cinq hôtels cinq étoiles et six à sept hôtels quatre étoiles. Par conséquent, ces hôtels sont normalement pleins durant la saison estivale. L’augmentation de la demande leur a néanmoins permis de relever leurs tarifs. Toutefois, il est encore difficile de mesurer les effets de cette ruée à long terme. À part l’industrie hôtelière, d’autres secteurs ont également bénéficié du phénomène. Les compagnies aériennes, notamment, ont augmenté le nombre de vols vers Damas et vers les autres aéroports du pays (Alep et Lattaquié). Aussi, la MEA utilise désormais l’aéroport de Damas comme base de départ, tandis que de nombreuses compagnies du Golfe ont augmenté leurs vols vers les destinations syriennes. Emirates, par exemple, opère aujourd’hui cinq vols par jour, contre un vol quotidien avant la guerre. La compagnie locale, Syrianair, qui détient une petite flotte de seulement neuf avions, a également accru ses vols vers le Golfe et l’Europe. Bien que le secteur touristique soit en croissance en Syrie, il est loin d’avoir la même importance dans l’économie que son homologue libanais. L’économie syrienne reste largement dominée par le pétrole, qui rapporte à lui seul les deux tiers des revenus en devises. En 2005, les revenus touristiques ont représenté environ 8 % du PIB syrien. Sur les six premiers mois de l’année, le nombre de visiteurs en Syrie a augmenté de 9 %, pour atteindre 1,54 million, contre 1,41 million à la même période de l’année dernière. Quant aux revenus du tourisme, incluant les dépenses des expatriés syriens en visite dans leur pays d’origine, ils s’élèvent à 45 milliards de livres syriennes (900 millions de dollars), en hausse de 7 %. En coopération avec : The Syria Report editor@syria-report.com

Par Jihad YAZIGI

Le secteur touristique en Syrie a bénéficié, à court terme, de l’afflux des dizaines de milliers de Libanais fuyant les bombardements israéliens, et qui ont rempli les hôtels syriens.
Néanmoins, de nombreux acteurs du secteur craignent les effets à plus long terme de la crise.
Plusieurs agents de voyages ont déjà reçu des annulations de tour- opérateurs...