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BASKET-BALL - Les Tricolores abordent la Coupe du monde en confiance Parker-Diaw, la double menace française du Mondial

L’équipe de France de basket-ball possède avec Tony Parker et Boris Diaw un axe fort qui pourrait faire de gros dégâts dans un mois au Mondial japonais. «Je ne peux pas tout faire tout seul.» Le verdict, balancé par Parker un soir de détresse à l’Euro-2003, semble aujourd’hui bien loin. Car le double champion NBA n’est plus cet astre solitaire qui attire vers lui toute la lumière et tous les ballons chauds. Il a depuis été rejoint par quelques camarades de promotion, dont un sort du lot: Boris Diaw. Au sortir d’un Euro-2005 révélateur et d’une saison sensationnelle à Phoenix, l’ailier polyvalent a presque rattrapé Parker, que ce soit en termes d’impact sur le parquet ou en popularité dans les cours d’école. Cette petite révolution a été perceptible lors des quatre premiers matches de préparation de l’équipe de France la semaine dernière. À la présentation des équipes, Parker était toujours loin devant les autres à l’applaudimètre, sauf lorsque le speaker appelait «Boris Diaaooow». Les cris stridents concernent les deux désormais. «C’est Johnny Hallyday qui arrive, nous n’étions que la première partie», a plaisanté le sélectionneur Claude Bergeaud après le premier test contre la Suisse à Divonne-les-Bains. En fait, c’était juste «Bobo et TP» qui passaient devant le jeune public. Sur le terrain aussi, les responsabilités sont désormais partagées. Mieux, les deux hommes sont en train de mettre en place une relation technique inédite en équipe de France, inspirée des grandes paires du basket américain. «On en avait parlé avec Claude (Bergeaud) lorsqu’il est venu me voir à San Antonio, raconte Parker. Il m’a tout de suite dit qu’on allait faire jouer Boris en 4 pour qu’on se retrouve tous les deux dans une situation proche de celle qu’on connaît en club.» Avec Parker en meneur de jeu et Diaw en ailier fort, l’équipe de France ressemble ainsi à un hybride entre les San Antonio Spurs, où le premier combine avec Tim Duncan, et les Phoenix Suns, où le second reçoit les caviars de Steve Nash. Cette association fonctionne d’autant mieux que les deux amis sont déjà en grande forme. «Les mois qui ont précédé l’arrivée en sélection de Tony ont été sains, contrairement à l’année dernière où, après avoir sillonné la planète, il avait débarqué en étant “rincé complet”», remarque Claude Bergeaud. Quant à Diaw, il rayonne tellement sur la sélection que Bergeaud n’a pas hésité à lui confier le capitanat, malgré ses 24 ans. «Claude a fait un très bon choix, estime Parker, car le capitanat oblige Boris à être plus agressif, à parler plus sur le terrain. Il a parfois tendance à être un peu nonchalant. Là, il ne peut plus se permettre de faire n’importe quoi.» Que son pote ait ainsi pris une nouvelle dimension ne dérange pas Parker. Il dit qu’au contraire, ça l’arrange parce que comme ça il a «moins d’interviews à donner».
L’équipe de France de basket-ball possède avec Tony Parker et Boris Diaw un axe fort qui pourrait faire de gros dégâts dans un mois au Mondial
japonais.
«Je ne peux pas tout faire tout seul.» Le verdict, balancé par Parker un soir de détresse à l’Euro-2003, semble aujourd’hui bien loin. Car le double champion NBA n’est plus cet astre solitaire qui attire vers lui toute la...