Égypte Chenouda avertit les coptes contre toute allégeance à un prêtre dissident

Le patriarche Chenouda III, chef de l’Église copte, a averti hier les fidèles contre toute allégeance au prêtre dissident Maximus Ier, qui a récemment créé un saint-synode au Caire. « Nous ne reconnaissons pas ta prélature ni ton nouveau nom », a dit Chenouda dans un message adressé au prêtre dissident, de son vrai nom Max Michel, et intitulé « Je suis triste pour toi, mon fils ». « Nous te mettons en garde contre la célébration de tout acte de sacrement, nous considérons tout acte religieux que tu entreprends nul et non avenu, et nous avertissons le peuple de traiter avec toi », ajoute le patriarche dans son message reproduit par l’agence gouvernementale MENA. Il a fustigé Maximus Ier, qui défend le divorce au sein d’une Église où la séparation des époux n’est permise que dans des cas très particuliers. « Ne te réjouis pas d’attirer quelques personnes rejetées par l’Église et ne te réjouis pas de traiter le mariage contrairement aux enseignements du livre saint, car c’est le chemin de la perdition », dit Chenouda III, à la tête de l’Église copte depuis 1971. Le 3 juillet, Maximus Ier, ordonné archevêque par des prélats orthodoxes américains dans une église du Nebraska, a annoncé la création du « saint-synode des chrétiens orthodoxes en Égypte et au Proche-Orient », une mesure décriée par de nombreuses personnalités coptes. Âgé de 57 ans, ce prêtre prétend avoir un programme de réformes « liturgiques, sociales et culturelles » pour l’Église copte (entre 6 % et 10 % d’une population de 73 millions de personnes). Les autorités n’ont jusqu’à présent pas interdit son Église dissidente, mais le président Hosni Moubarak s’est distancié de cette histoire, disant refuser d’intervenir dans les affaires de l’Église copte.