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Haniyeh voit dans les opérations israéliennes un « risque stratégique » pour les Arabes et les Palestiniens Plus de 100 tués dans l’offensive israélienne à Gaza

Le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a mis en garde hier contre le « risque stratégique » pour les Palestiniens et les Arabes, représenté par les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza et au Liban. Sur le terrain, quatre Palestiniens ont été tués hier dans la bande de Gaza, où l’offensive israélienne a fait plus de 100 morts et se poursuit malgré les appels des Nations unies à la fin des opérations. Selon un bilan de l’AFP, 106 Palestiniens et un soldat israélien sont morts dans les opérations de l’armée israélienne lancées le 28 juin et intensifiées le 5 juillet pour retrouver un militaire israélien capturé par des groupes palestiniens et mettre fin aux tirs de roquettes artisanales. Hier, quatre Palestiniens, dont un militant de la branche armée du Hamas, ont été tués dans un tir d’obus israélien sur une maison dans l’est de Gaza, selon des sources médicales et sécuritaires palestiniennes. Outre le militant du Hamas, sa mère, un de ses frères et un cousin ont péri dans l’explosion, a indiqué une source médicale. Trois personnes ont également été blessées, dont une fille de trois ans. L’armée israélienne a, par ailleurs, annoncé que des chars opéraient dans la matinée dans la zone de Karni, point de passage de marchandises entre la bande de Gaza et Israël, à la recherche de tunnels creusés par les Palestiniens. « Une force opérant dans le nord de la bande de Gaza a identifié deux hommes armés avec une roquette antichar sur le balcon d’une maison près d’eux et prêts à tirer », a affirmé une porte-parole de l’armée, assurant que l’un des hommes était un activiste du Hamas. « La force a répondu avec un tir de char et les a touchés », a ajouté la porte-parole. La veille, l’armée israélienne avait lâché des milliers de tracts sur la bande de Gaza, mettant en garde les habitants contre l’éventuelle présence d’armes à leur domicile. « La vie de tous ceux qui possèdent dans leur maison du matériel militaire et des munitions est en danger, et ils doivent quitter les lieux pour leur sécurité et pour protéger la vie de leur famille », indique le tract. Dans le centre de la bande de Gaza, les chars israéliens, qui avaient effectué mercredi aux premières heures une incursion meurtrière près du camp de réfugiés de Maghazi, se sont retirés hier vers 03h00. Selon un responsable de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), 16 hectares de champs, notamment d’oliviers, ont été détruits et une dizaine de maisons endommagées par des bulldozers et des chars de l’armée israélienne. « Le passage des Israéliens a été comme un tsunami. Huit dounoms (0,8 ha) d’oliviers qui m’appartenaient ont été détruits », a affirmé un habitant de Maghazi, Abdelrahim Saïd. Face à cette offensive qui ne montre aucun signe de fléchissement, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, s’est dit jeudi « gravement préoccupé », et a appelé à l’« arrêt immédiat de la violence aveugle et disproportionnée ». « Nous avons besoin d’une voie vers la paix pour Gaza, comme elle est nécessaire pour le Liban », a-t-il ajouté, demandant « la levée immédiate des barrages, sans quoi Gaza continuera à s’enfoncer dans une spirale de souffrance et le chaos ». Il a relevé que « plus de 100 civils ont été tués rien qu’au cours du mois écoulé » et que « la destruction d’une centrale électrique par Israël » a privé de courant « plus d’un million de personnes ». « Ce qui se passe constitue un risque stratégique pour l’unité palestinienne et la nation arabe parce que cette guerre dépasse les buts que nous voyons », a de son côté déclaré le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, lors du prêche du vendredi dans une mosquée du camp de réfugiés de Chatti, au nord de la ville de Gaza. « Ils veulent mettre dans la tête de nos enfants que l’agression que nous subissons maintenant est la conséquence de l’enlèvement du soldat israélien (par des groupes armés palestiniens, NDLR) et de celui de deux soldats israéliens » par le Hezbollah, a-t-il dit. « Le problème n’est pas la résistance palestinienne ou libanaise, le problème n’est pas l’enlèvement des soldats, c’est la mentalité de l’occupation qui continue », a affirmé le chef du gouvernement du Hamas. « La guerre se propage de Rafah à Beyrouth, de Jénine à Zahlé, et de Choujaïya à Chtaura, de Naplouse à Tripoli », a-t-il ajouté. « Cette propagation de la guerre vise plusieurs objectifs », a-t-il estimé, y voyant une volonté israélienne de « renverser le gouvernement (du Hamas) en arrêtant les ministres et bombardant les ministères », « d’en finir avec la cause palestinienne comme le prévoit le plan (du Premier ministre israélien Ehud) Olmert », et « de semer la division entre le peuple et le gouvernement élu, ainsi qu’entre le peuple et la résistance ». M. Haniyeh a ajouté qu’un échange entre les prisonniers palestiniens d’Israël et le soldat capturé était « une revendication nationale palestinienne ».

Le Premier ministre palestinien Ismaïl Haniyeh a mis en garde hier contre le « risque stratégique » pour les Palestiniens et les Arabes, représenté par les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza et au Liban. Sur le terrain, quatre Palestiniens ont été tués hier dans la bande de Gaza, où l’offensive israélienne a fait plus de 100 morts et se poursuit malgré les...