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Actualités

Priez pour nous

Chers citoyens du monde, Le Liban est sous les bombes. Il se noie dans une mer rouge de sang. Des innocents, pour la plupart des enfants, sont en lambeaux. Des routes, des ponts, des ports sont détruits. L’eau, l’électricité, les provisions commencent à se faire rares. Les Libanais sont terrés chez eux, ces scènes ne leur sont pas totalement inconnues. Mais ils ne veulent pas croire qu’il vont revivre l’invivable. Pourtant, l’histoire se répète, ils sont en guerre. Nous, jeunes Libanais, nés pendant la guerre, nous en avons gardé un goût amer. Nous croyions que nous étions la génération qui a récemment libéré le Liban du joug syrien, celle qui allait rendre au Liban toute ses couleurs. Nous serons malgré nous la génération de la guerre. Après la « guerre civile » de 15 ans, qui a débuté le 13 avril 1975, ce sera la guerre du 13 juillet 2006. Reste encore à lui trouver un nom, un adjectif. « Vous savez, je suis libanais(e) », cette phrase, vous avez dû l’entendre des milliers de fois en guise d’explication, d’excuse, de prétexte. Être libanais, c’est vouloir profiter de chaque minute qui s’offre à nous, parce que nous savons que nos vies et notre tranquillité ne tiennent qu’à un fil. La preuve, du jour au lendemain, tout a basculé pour nous. Les souvenirs que nous croyions avoir refoulés et enterrés refont surface ; subitement, le fantôme de la guerre est de retour, nul ne sait cette fois-ci pour combien de temps. Le monde entier regarde la télévision. Elle annonce que la guerre s’est bel et bien installée au Liban. Nous savons que ce qui se passe sur le terrain est bien plus atroce que ce qui est montré aux téléspectateurs. « On ne voit plus ni soleil ni lune tellement le ciel est encombré de nuages, gris de fumée. » Et le monde attend que la situation se décante et se tasse toute seule. Pendant ce temps, les Libanais sont abandonnés à leur propre sort, isolés, condamnés. Une fois de plus ils paieront le prix des causes du monde, alors que le monde oublie la leur. Une fois de plus, le Liban est confiné dans la cour de récréation des petits de la région. Chers citoyens, c’est un cri de détresse, un cri de désespoir que je vous lance. Le Liban a besoin de vos prières, de vos pensées pour lui. Ne l’oubliez pas, ne l’ignorez pas. Nous sommes seuls et nous n’avons que vos prières pour surmonter cette sale guerre. Quelles que soient vos croyances, quel que soit le Dieu en lequel vous croyez, priez pour le Liban, pour les Libanais. C’est grâce à votre support moral que nous surmonterons ce drame, une fois de plus, comme nous avons toujours su le faire, en vrais Libanais dignes de ce nom. C’est grâce à vos prières et à vos pensées que le Liban sera toujours libre, toujours vivant. Libanaisement vôtre, Myriam ESTA Présidente ESSEC Liban

Chers citoyens du monde,
Le Liban est sous les bombes. Il se noie dans une mer rouge de sang. Des innocents, pour la plupart des enfants, sont en lambeaux. Des routes, des ponts, des ports sont détruits. L’eau, l’électricité, les provisions commencent à se faire rares. Les Libanais sont terrés chez eux, ces scènes ne leur sont pas totalement inconnues. Mais ils ne veulent pas...