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Cyclone Katrina Un médecin et deux infirmières accusés d’avoir tué des malades

Un médecin et deux infirmières ont été mis en examen mardi pour avoir tué quatre personnes, estimant qu’elles ne pouvaient pas être évacuées ou survivre à la catastrophe du cyclone Katrina à La Nouvelle-Orléans. Le médecin, une femme, et les infirmières sont accusés d’avoir administré des doses mortelles de morphine à quatre des patients de l’hôpital Memorial Medical Center à La Nouvelle-Orléans, trois jours après le passage du cyclone en Louisiane (Sud) le 29 août 2005. « Voilà des gens qui prétendaient peut-être être Dieu en prenant ce genre de décision », a annoncé le procureur général de Louisiane Charles Foti lors d’une conférence de presse mardi à Baton Rouge, la capitale de la Louisiane, ajoutant : « Ce n’est pas une euthanasie. C’est un homicide. » Deux des victimes étaient des nonagénaires tandis que deux autres étaient âgés d’environ 60 ans, dont un homme en surpoids de 172 kilos, paralysé mais décrit comme un homme « alerte ». Ces poursuites concluent une enquête menée après des rumeurs faisant état d’euthanasies pratiquées sur des malades au lendemain du cyclone alors que la ville manquait d’eau, de nourriture et que l’air conditionné ne fonctionnait plus. « Bien que je sois conscient des conditions horribles qui ont prévalu après le cyclone qui a ravagé La Nouvelle-Orléans (...) je pense qu’il n’y a pas d’excuses à tuer ainsi intentionnellement un autre être humain », a ajouté le procureur. Presque tous les patients et les familles abritées au Memorial Medical Center ont été évacués, mais 45 corps ont été trouvés plus tard dans l’hôpital. Il a été établi, selon des documents de l’enquête judiciaire obtenus par la radio publique National Public Radio (NPR), que des doses mortelles de drogue ont été administrées à des patients jugés trop mal en point pour être évacués. Plusieurs administrateurs de l’hôpital ont eu vent de ce projet, mais aucun témoin n’a pu affirmer qui avait pris cette décision. Pour Peter Scharf, un criminologue de l’Université de La Nouvelle-Orléans interrogé par l’AFP, le cas dépasse le simple chef d’inculpation de « meurtre » et fait débat. « Ce cas soulève une contradiction entre le devoir moral et le devoir légal », a estimé cet expert. « Quels sont vos devoirs dans une telle situation ? Ces gestes sont-ils des actes de conscience ou simplement des crimes ? » s’interroge-t-il. À La Nouvelle-Orléans, où beaucoup de rumeurs ont couru sur des cas d’euthanasie, c’est la première fois que du personnel médical est ainsi poursuivi pour meurtre. Toutefois, les propriétaires d’une maison de retraite ont été mis en examen pour homicide involontaire après que 34 de leurs résidents ont été noyés. Au total, quelque 1 500 personnes ont trouvé la mort en Louisiane lors du passage de Katrina.
Un médecin et deux infirmières ont été mis en examen mardi pour avoir tué quatre personnes, estimant qu’elles ne pouvaient pas être évacuées ou survivre à la catastrophe du cyclone Katrina à La Nouvelle-Orléans. Le médecin, une femme, et les infirmières sont accusés d’avoir administré des doses mortelles de morphine à quatre des patients de l’hôpital Memorial Medical Center...