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Une intervention militaire unilatérale contre les bases du PKK en Irak « ne serait pas sage », avertit Washington Erdogan critique le double discours américain

Les États-Unis ont prévenu hier la Turquie qu’une intervention militaire unilatérale contre les bases des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak « ne serait pas sage », suscitant l’indignation d’Ankara qui évoque des doubles standards. L’avertissement intervient après qu’Ankara eut appelé lundi Bagdad et Washington à agir contre les rebelles du PKK dans les montagnes du nord irakien et eut agité la possibilité, en cas de fin de non-recevoir, d’une intervention de son armée. Quinze membres des forces de sécurité turques ont été tués dans le sud-est anatolien à majorité kurde au cours de la semaine passée, mettant à l’épreuve la patience d’Ankara. « Le PKK n’est pas seulement le problème de l’Irak du Nord, c’est un problème en Europe et c’est un problème en Turquie », a affirmé l’ambassadeur américain en Turquie Ross Wilson dans un entretien avec la chaîne de télévision NTV. « Aller s’occuper du PKK dans le nord irakien ne va pas régler le problème », a-t-il insisté. « Cela ne va pas conduire à ce que nous, l’Irak ou la Turquie voulons voir, c’est-à-dire la fin de ces activités terroristes et la fin des souffrances et des morts endurées par la Turquie. » Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a promptement réagi à ces propos, mettant en exergue le soutien de Washington aux offensives militaires israéliennes en cours au Liban et dans les territoires palestiniens. « Le terrorisme est du terrorisme partout », a-t-il martelé. « Il n’est pas possible d’être d’accord avec une mentalité bienveillante à l’égard des actes d’un pays A, mais qui montre une attitude différente quant il s’agit d’un pays B. » Repoussant les avertissements de l’ambassadeur américain, M. Erdogan a maintenu que la Turquie se tiendrait prête pour une éventuelle incursion militaire en Irak du Nord et a laissé entendre que des plans étaient déjà en cours d’élaboration. Ankara reproche régulièrement à Washington l’inaction de ses troupes en Irak face aux rebelles du PKK. M. Wilson a toutefois assuré que Washington avait enregistré « certains succès » dans le démantèlement des réseaux de financement du PKK et discutait avec Bagdad et les autorités régionales kurdes irakiennes de « la nécessité d’agir pour juguler les activités du PKK et son apparente liberté de manœuvre ».
Les États-Unis ont prévenu hier la Turquie qu’une intervention militaire unilatérale contre les bases des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak « ne serait pas sage », suscitant l’indignation d’Ankara qui évoque des doubles standards. L’avertissement intervient après qu’Ankara eut appelé lundi Bagdad et Washington à agir contre...